Brève(s) (4)
Potentialiser les rayons pour les carcinomes in situ ? La question valait le coup d’être posée
cancer-du-sein-her2
D’après Cobleigh MA. et al., abstr. 508, actualisé
Étant donné la balance bénéfice/risque du trastuzumab, il était logique de poser la question de son efficacité en postopératoire d’un carcinome in situ (CIS) avec surexpression de HER2. Puisque la majorité des tumorectomies pour CIS sont suivies d’une radiothérapie, l’étude présentée visait à associer 2 injections de trastuzumab (la première à 8 mg/kg et la deuxième à 6 mg/kg, à 3 semaines d’intervalle) pendant la radiothérapie mammaire. L’idée sous-jacente est que le trastuzumab aboutit à des évènements biologiques qui pourraient potentialiser la radiothérapie.L’objectif principal de cette étude était donc de diminuer le risque de rechute ipsilatérale. La survie sans rechute (SSR) était un objectif secondaire. Sur les près de 8 000 patientes avec CIS testées (35 % de HER2-surexprimé), un peu plus de 2 000 ont…
Comment sélectionner pour KATHERINE ?
cancer-du-sein-her2
D’après Denkert C et al. abstract 502, actualisé
Le trastuzumab emtansine (ou T-DM1) a maintenant son autorisation de prescription européenne pour les patientes dont les cancers avec surexpression de HER2 ne sont pas en réponse complète histologique après la chimiothérapie néoadjuvante. En effet, l’étude KATHERINE a démontré un bénéfice en termes d’amélioration de la survie sans maladie invasive (iDFS) lorsque les patientes sont traitées par 14 cycles de T-DM1 adjuvant plutôt que par la poursuite postopératoire du trastuzumab qui avait été initié en préopératoire (HR = 0,50 ; IC95 : 0,39-0,64, p < 0,0001).L’étude ancillaire présentée visait à étudier certains paramètres de la voie HER2/PI3K et des paramètres immuns afin de sélectionner les patientes les plus à même de bénéficier du T-DM1. Dans 20 % des cas, il s’agissait d’analyser les prélèvements biopsiques…
Est-ce que les anticorps conjugués vont remplacer les agents cytotoxiques classiques ?
cancer-du-sein-her2
D’après Harbeck N et al. abstract 500, actualisé
Le trastuzumab emtansine (ou T-DM1) est un standard de traitement en deuxième ligne métastatique, et également maintenant en phase postopératoire lorsque les patientes ne sont pas en réponse complète histologique. Il permet ainsi de délivrer des agents antimicrotubules à forte concentration dans les cellules carcinomateuses HER2-positives. Pourrait-il remplacer avantageusement les taxanes en situation adjuvante ?Cette étude de phase III (KAITLIN) avait donc comme objectif de tester le T-DM1 en comparaison avec un taxane, lors de la deuxième partie de la chimiothérapie adjuvante (après un cycle d’anthracycline), pour les cancers avec surexpression de HER2. Il s’agissait de forme à haut risque de rechute (avec envahissement ganglionnaire ou T2/RH-négatif). Ainsi, 1 846 patientes ont été incluses et ont reçu 12…
Cédiranib + olaparib chez des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire en rechute platine-sensibles
cancers-de-lovaire
D'après Liu JF et al., abstr. 6003, actualisé
Les résultats de l’essai de phase II randomisé comparant cédiranib + olaparib (C+O) à l’olaparib (O) avaient montré une efficacité particulièrement intéressante de l’association chez les patientes en rechute sensibles au platine. Elle avait également fait sensation, car il s’agissait d’un traitement ”tout oral“ et sans chimiothérapie. L’essai de phase III présenté ici avait pour but principal de démontrer une supériorité en termes de survie sans progression (SSP) de C+O par rapport à la chimiothérapie. En cas de positivité, une analyse hiérarchique de la SSP de O contre chimiothérapie puis de C+O contre O était proposée. Au total, 565 patientes ont été randomisées dans un des 3 bras. Il s’agissait principalement de patientes en première rechute, et moins de 10 % avaient reçu un traitement antérieur par bévacizumab.…