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BYLieve : l’alpélisib est efficace après anti-CDK4/6 dans les cancers du sein RH+ PIK3CA muté

D’après Rugo H et al., abstr. 1006, actualisé

Les mutations du gène PIK3CA sont présentes dans près de 40 % des cancers du sein RH+, sont associées à un mauvais pronostic et sont impliquées dans l’hormonorésistance. L’essai SOLAR1 (1) a montré que l’association d’un inhibiteur sélectif de la sous-unité alpha de PIK3CA, l’alpélisib, avec du fulvestrant permettait d’obtenir un gain en survie sans progression dans un groupe de patients ayant un cancer du sein métastatique progressant sous ou exposé aux inhibiteurs de l’aromatase et porteur d’une mutation de PIK3CA. Ce médicament a obtenu une AMM aux États-Unis et fait l’objet d’une ATU en France. Une des questions posées par l’essai BYLieve était de savoir si le gain en réponse avec l’alpélisib était identique lorsque les patientes avaient déjà été exposées à un traitement par anti-CDK, standard actuel de première ligne de traitement. En effet, dans l’essai SOLAR1, seulement 6 % des patientes avaient reçu des anti-CDK avant leur inclusion.

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L’essai BYLieve est un essai de phase II ouvert de trois cohortes non comparatif (A, B et C), incluant des patientes ayant un cancer du sein métastatique RH+ avec mutation de PIK3CA. Les résultats de la cohorte A ont été présentés ici. Un total de 121 patientes ayant reçu une association d’anti-CDK et d’inhibiteur de l’aromatase comme traitement immédiatement précédent, a été inclus dans cette cohorte A. L’essai est considéré comme positif car le critère de jugement principal de survie sans progression à 6 mois était de 50,4 %, soit largement au-dessus des 30 % représentant l’hypothèse nulle et comparable au taux de 44,4 % dans l’essai SOLAR1. La médiane de survie sans progression était de 7,4 mois. Dans l’essai SOLAR1, elle était de 11 mois dans le bras alpélisib et 5,7 mois dans le bras fulvestrant seul.

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Le taux d’arrêt de traitement pour toxicité était de 20% comparable au 26 % dans Solar1 avec seulement 1,6% d’arrêt pour hyperglycémie contre 6 % dans SOLAR1.

En conclusion, cette phase II semble montrer un bénéfice clinique de l’alpélisib avec un IA, même après exposition à un anti-CDK. Deux autres cohortes sont encore en cours d’analyse ou de recrutement. La question de l’intégration de l’alpélisib dans la stratégie de prise en charge des cancers du sein mutés pour PIK3CA reste à définir.


Références

  1. André F et al. Alpelisib for PIK3CA-Mutated, Hormone Receptor-Positive Advanced Breast Cancer. N Engl J Med 2019;380:1929-40.

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