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Trastuzumab deruxtecan : au tour du cancer colorectal métastatique…
[Voir Zoom du jour]Le trastuzumab deruxtecan (T-DXd) est un anticorps conjugué composé d’un anticorps anti-HER2 fixé à un inhibiteur de topoisomérase I, qui a démontré son efficacité dans les cancers du sein métastatiques HER2+ prétraités par anti-HER2 (Modi S et al. N Engl J Med 2020). Le mécanisme d’action de ce médicament permet d’administrer la chimiothérapie de façon ciblée dans les cellules cancéreuses en réduisant l’exposition systémique à la charge utile cytotoxique par rapport à la méthode habituelle d’administration de la chimiothérapie. À…
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Etude KEYNOTE-177 – Cancer colorectal métastatique MSI : le pembrolizumab…
[Voir zoom du jour]15 % des cancers colorectaux (CCR), mais seulement 5% des CCR métastatiques (CCRm), présentent une instabilité microsatellitaire (MSI) ou déficience MMR (dMMR), soit sporadique (hyperméthylation du promoteur de MLH1), soit dans le cadre d’un syndrome de Lynch (mutations d’un des gènes MMR). Le statut tumoral MSI/dMMR est un biomarqueur majeur pour sélectionner de façon « agnostique » (indépendante du type tumoral) les patients à même de bénéficier d’une immunothérapie par inhibiteur de checkpoint immunitaire (ICI). Depuis 2015, plusieurs…
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Métastases hépatiques colorectales réséquées : le FOLFOX en postopératoire seulement ? (étude JCOG 0603)
cancer-colorectal-metastatique
D’après Kanemitsu Y et al., abstr. 4005, actualisé
[Voir le zoom du jour]La chirurgie est considérée comme le traitement curatif des métastases hépatiques colorectales (MHCR) résécables de CCR et s’envisage dans 15 à 20 % des cas même si le risque de rechute existe pour deux tiers des patients sur le foie restant ou à distance (Kanas GP et al. Clin Epidemiol 2012). La chimiothérapie péri-opératoire par FOLFOX a démontré son efficacité par rapport à la chirurgie seule sur la survie sans progression (20,3 versus 12,5 mois ; HR = 0,81 ; p = 0,035), mais non sur la survie globale (61,3 versus 54,3 mois ; HR = 0,88 ; p = 0,34) dans l’essai 40983 (EPOC) de l’EORTC (Nordlinger B et al. Lancet Oncol 2013). L’étude de phase II/III randomisée menée par le Japan Clinical Oncology Group (JCOG) a évalué l’intérêt de la chimiothérapie par FOLFOX6 modifié (mFOLFOX6) par rapport…
Essai BEACON : la bithérapie encorafénib-cétuximab, nouveau standard en 2e-3e ligne du cancer colorectal métastatique BRAF V600E muté
cancer-colorectal-metastatique
D’après Kopetz S et al., abstr. 4001, actualisé
[Voir zoom du jour]Les CCR métastatiques (CCRm) BRAFV600E mutés représentent environ 7 à 10 % des CCRm et sont associés à un mauvais pronostic (Jones JC et al. J Clin Oncol 2017). Si les inhibiteurs de BRAF de 2e génération ont démontré leur activité antitumorale dans les mélanomes avancés avec des taux de réponse objective (RO) d’environ 50 % en monothérapie, leur utilisation s’est avérée décevante dans les CCRm BRAFV600E avec des taux de RO inférieurs à 10 % (Hyman DM et al. N Engl J Med 2015). Afin de bloquer la réactivation de la voie de signalisation RAS/MAPK, l’association d'un inhibiteur de RAF, de MEK et d'EGFR a été évaluée dans des phases précoces (Corcoran RB et al. Cancer Discov 2018), puis dans l’étude de phase III internationale BEACON (Kopetz S et al. N Engl J Med 2019), dont les résultats…
Un inhibiteur de KRASG12C, l’AMG 510 : étude Codebreak 100
cancer-colorectal-metastatique
D’après Fakhi MG et al., abstr. 4018, actualisé
Les CCR métastatiques (CCRm) RAS mutés ne répondent pas aux anti-EGFR et il n’existait pas jusque-là de thérapie ciblant cette mutation. Environ 33% des mutations RAS sont situées sur le codon 12 du gène KRAS et la mutation KRASG12C(glycine 12 to cysteine) représente 3% de ces tumeurs, au pronostic souvent péjoratif (Nagasaka M, Cancer Treat Rev 2020). L’AMG 510 (sotorasib) est une petite molécule inhibitrice de KRASG12Cqui se lie de manière covalente à l'acide aminé terminal cystéine de la protéine KRAS et se verrouille à la forme inactive de KRAS liée au nucléotide GDP. De ce fait, elle inhibe les propriétés oncogéniques secondaires à l’activation de la protéine KRAS liée au GTP, d’autant que la dépendance à la cystéine augmente la spécificité et en réduit potentiellement les effets cibles.Les auteurs…
Cancer colorectal métastatique RAS/BRAF sauvage du sujet âgé : 5FU-panitumumab, un challenger du schéma capécitabine-bévacizumab ? Étude PANDA
cancer-colorectal-metastatique
D’après Lonardi S et al., abstr. 4002, actualisé
[Voir également le zoom du jour]La population des patients âgés (≥ 70 ans) souffrant d'un cancer colorectal métastatique (CCRm) augmente. Pourtant, si la combinaison capécitabine + bévacizumab a été bien établie en 1re ligne dans cette population grâce à l’étude de phase III AVEX (Cunningham D et al. Lancet Oncol 2013), force est de constater que nous manquons de données analogues avec les anti-EGFR dans cette situation.L’étude de phase II randomisée PANDA, menée par le groupe italien GONO, a évalué en 1re ligne chez des patients de 70 ans et plus avec un CCRm RAS/BRAF sauvage soit une association panitumumab + FOLFOX simplifié, soit une association panitumumab + LV5FU2, pendant 12 cycles suivis d’une maintenance par panitumumab seul. Un statut de performance ECOG 1 ou 2 était requis entre 70 et 75 ans, et 0…
FOLFOXIRI-bévacizumab versus FOLFIRI/FOLFOX-bévacizumab : une méta-analyse
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D’après Cremolini C et al., abstr. 4015 et Borelli B et al., abstr 4016, actualisés
La quadrithérapie FOLFOXIRI-bévacizumab a démontré sa supériorité en 1re ligne de traitement du cancer colorectal métastatique (CCRm) en termes de taux de réponse objective (RO), de survie sans progression (SSP) et de survie globale (SG) par rapport à une chimiothérapie par FOLFIRI-bévacizumab chez des patients sélectionnés, non prétraités par oxaliplatine [1]. C. Cremolini a rapporté les résultats d’une méta-analyse sur données individuelles de patients à partir de 5 essais randomisés ayant comparé cette quadrithérapie soit au FOLFIRI-bévacizumab (essais TRIBE [1] et TRIBE 2 [2]), soit au FOLFOX-bévacizumab (essais OLIVIA [3], CHARTA [4] et STEAM [5]) (abstr. 4015). Le critère de jugement principal était la SG. Cette méta-analyse a concerné 1 697 patients au total, 846 traités par FOLFOXIRI-bévacizumab…
Régorafénib-avélumab : un espoir dans le CCR métastatique MSS ? Résultats de la cohorte CCR de l’étude française REGOMUNE
cancer-colorectal-metastatique
D’après Cousin S et al., abstr. 4019, actualisé
La prise en charge thérapeutique des CCR métastatiques (CCRm) MSI/dMMR a été transformée par le développement des inhibiteurs de points de contrôle immunitaires, avec des taux de réponse objective (RO) de l’ordre de 30-60 % pour les anticorps anti-PD-1 (programmed cell death 1) ± anti CTLA-4 (cytotoxic T-lymphocyte-associated protein 4) et des taux de survie globale (SG) à 1 an avoisinant 70 à 85 % en 2e ligne de traitement ou plus (Le DT et al. J Clin Oncol 2020 ; Overman MJ et al. J Clin Oncol 2018). Pour les patients MSS/pMMR, leur association au régorafénib, inhibiteur de tyrosine kinase multicible à composante antiangiogénique est susceptible d’avoir un effet synergique par la diminution de l’infiltration des macrophages et l’inhibition de la prolifération des lymphocytes T régulateurs (TREG) qu’elle génère…
Chimio-immunothérapie : la solution dans le CCRm MSS ?
cancer-colorectal-metastatique
D’après Ghiringhelli et al., abstr. 3006, actualisé
Les anti PD-1/PD-L1, inefficaces seuls dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) MSS, pourraient avoir une efficacité en combinaison avec les anti CTLA-4, ce d’autant que la chimiothérapie à base d’oxaliplatine et de 5-FU peut induire une mort cellulaire immunogène. L’étude de phase Ib/II multicentrique française MEDETREME a inclus 57 patients avec CCRm MSS RAS muté traités par mFOLFOX6 associé au durvalumab 150 mg toutes les 2 semaines et au trémélimumab 75 mg toutes les 4 semaines pour 6 cycles, suivi du durvalumab seul jusqu’à progression.L’analyse intermédiare porte sur les 16 premiers patients. L’objectif principal était la survie sans progression, avec une analyse exploratoire de la réponse immune chez les patients répondeurs. Les résultats préliminaires montrent un taux de réponse de 62,5 % (réponses…