Édito (1)
Et de deux pour l’immunothérapie dans les carcinomes triple-négatifs métastatiques
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LES RéSULTATS éTAIENT ANNONCéS ET ATTENDUS. L’IMMUNOTHéRAPIE DANS LE CANCER DU SEIN TRIPLE-NéGATIF EN PREMIèRE LIGNE MéTASTATIQUE PERMET D’AMéLIORER LA SURVIE SANS PROGRESSION DE QUELQUES MOIS. QUELQUES…
Les résultats étaient annoncés et attendus. L’immunothérapie dans le cancer du sein triple-négatif en première ligne métastatique permet d’améliorer la survie sans progression de quelques mois. Quelques modestes mois, avec une réduction du risque relatif d’un peu moins de 40 %. Ce chiffre de 40 %, c’est également la proportion de patientes qui bénéficient de l’immunothérapie. Dans l’étude KEYNOTE-355, c’est avec le score CPS qu’il faut sélectionner les tumeurs PD-L1-positive. Ce score doit être ≥ 10. Pour l’étude IMpassion130, il fallait sélectionner les patientes avec le pourcentage de cellules immunes positives (> 1 %). Et à chaque fois, cela représente une quarantaine de pourcents de la population incluse.Dans ces deux études, il n’y a pas de bénéfice clinique à faire de l’immunothérapie si on prend en…
Brève(s) (3)
Réponse à un inhibiteur de PARP dans le cancer BRCA–like
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D'après Sharma P et al., abstr. 1001, actualisé
L’essai randomisé SWOG 1416 avait pour but de comparer l’association de l’inhibiteur de PARP véliparib avec du cisplatine au cisplatine seul chez des patientes non porteuses de mutation BRCA germinale ayant un cancer du sein métastatique triple-négatif dit BRCA-like. Un total de 294 patientes a été testé pour une mutation germinale de BRCA. Chez les 257 patientes sans mutation germinale, la recherche d’un profil dit BRCA-like a été pratiquée en utilisant 4 tests : soit un déficit en recombinaison homologue (HRD) avec un score supérieur à 42, soit une mutation BRCA1/2 somatique (dans la tumeur), soit une méthylation du promoteur de BRCA1, soit une mutation germinale d’un gène de la réparation de l’ADN à l’exclusion de BRCA1/2.L’analyse des 99 patientes BRCA-like ainsi identifiées montre un bénéfice en survie sans…
Et on reparle à nouveau de capécitabine en adjuvant !
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D'après Wang X et al., abstr. 507, actualisé
À San Antonio, l’année dernière, une méta-analyse avait démontré l’intérêt de la capécitabine, en plus des chimiothérapies habituelles, afin de diminuer le risque de rechute et ainsi d’augmenter la survie globale des patientes avec un cancer du sein triple-négatif.Dans cette étude chinoise, il s’agissait de traiter des patientes, après une prise en charge standard (chirurgie/radiothérapie et chimiothérapie [les molécules utilisées n’ont pas été précisées]), par de la capécitabine dans un schéma dit métronomique (650 mg/m², 2 fois/jour, en continu) pendant 1 an. Ce traitement expérimental était comparé à une surveillance habituelle. L’objectif principal de cette étude était d’améliorer la survie sans rechute (SSR) à 5 ans (une amélioration de 12 % était visée).Ainsi, 443 jeunes patientes présentant un carcinome…
Quand ça veut pas, ça veut pas…
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D'après Winer EP et al., abstr. 1013, actualisé
L’étude KEYNOTE-119 n’a pas réussi à démontrer une supériorité de l’immunothérapie par rapport à la chimiothérapie pour la survie globale (SG) des patientes ayant un cancer du sein triple-négatif métastatique. Il s’agissait d’une étude ayant traité des patientes au-delà de la 2ème ligne de chimiothérapie, soit par pembrolizumab seul (200 mg toutes les 3 semaines), soit par différents agents cytotoxiques standards (capécitabine, éribuline, gemcitabine ou vinorelbine). Il est donc probable que l’immunothérapie seule ne soit pas assez efficace, mais bon, il fallait tout de même essayer de trouver un sous-groupe de patientes pouvant éventuellement bénéficier du pembrolizumab.Pour l’instant, le seul biomarqueur important est le score CPS (≥ 10 dans l’étude KEYNOTE-355). Mais même avec ce score, la SG n’est pas statistiquement…