Brève(s) (8)
Adénocarcinomes œsogastriques HER2+ résécables : échec des anti-HER2 (études PETRARCA et RTOG 1010)
cancers-oesogastriques
D’après Hofheinz RD et al., abstr. 4502 et Safran H et al., abstr. 4500, actualisés
Le triplet de chimiothérapie FLOT est le traitement standard des adénocarcinomes œsogastriques (AOG) résécables (Al Batran S et al. Lancet 2019). En situation métastatique, le trastuzumab associé à un doublet de chimiothérapie par fluoropyrimidine et cisplatine est le standard chez les quelque 15 à 20 % de patients avec AOG HER2+ (positivité 3+ en immunohistochimie, ou 2+ avec hybridation in situ +) (Bang YJ et al. Lancet 2010).Une étude de phase II prometteuse a montré un taux de réponse pathologique complète de 21,4 % chez 54 patients traités par FLOT + trastuzumab pour un AOG résécable HER2+ (Hofheinz RD et al. ASCO® 2014). L’étude randomisée de phase II/III PETRARCA a comparé une double inhibition HER2 par trastuzumab + pertuzumab (toutes les 3 semaines) en association au FLOT à la chimiothérapie seule dans…
Adénocarcinomes œsogastriques résécables HER2 négatifs : le ramucirumab n’améliore pas le FLOT péri-opératoire (étude RAMSES/FLOT7)
cancers-oesogastriques
D’après Al Batran SE et al., abstr. 4501, actualisé
La chimiothérapie péri-opératoire par FLOT est le traitement standard des adénocarcinomes œsogastriques (AOG) résécables (Al Batran S et al. Lancet 2019). Malgré cette intensification et l’accès à la chirurgie, le taux de survie globale à 5 ans n’est que d’environ 50 %. En 2e ligne métastatique, le ramucirumab, antiangiogénique (anti-VEGF récepteur de type 2) combiné à une chimiothérapie par paclitaxel augmente le taux de réponse et la survie globale par rapport au paclitaxel en monothérapie (Wilke H et al. Lancet Oncol 2014).L'objectif de l’étude randomisée de phase II/III des groupes allemand AIO et italien GOIM (RAMSES/FLOT7) était d’évaluer l’intérêt d’associer le ramucirumab au schéma de référence FLOT péri-opératoire chez les patients avec AOG résécable (figure 1). Les auteurs ont présenté la partie phase…
Adénocarcinomes œsogastriques métastatiques : résultats à long terme de l’étude KEYNOTE-061 (pembrolizumab vs paclitaxel)
cancers-oesogastriques
D’après Fuchs CS et al., abstr. 4503 et abstr. 4512, actualisés
L’intérêt du pembrolizumab a été évalué dans la prise en charge des adénocarcinomes œsogastriques (AOG) avancés après 2 lignes ou plus de chimiothérapie, avec un taux de réponse objective de 15,5 % chez les patients avec un score combiné de positivité (CPS) ≥ 1 (surexpression PD-L1 dans ≥ 1 % des cellules tumorales) (KEYNOTE-059, Fuchs CS et al. JAMA Oncol 2018). Son utilisation a été approuvée par la FDA dans ce cas de figure et chez les patients non résécables présentant un statut microsatellitaire instable (MSI). L’étude randomisée de phase III KEYNOTE-061 a comparé le pembrolizumab au paclitaxel dans les AOG avancés en 2e ligne après fluoropyrimidine plus sel de platine (figure 1). Les premiers résultats publiés n’avaient pas mis en évidence de bénéfice du pembrolizumab sur la survie globale et la survie…
Le FOLFIRINOX encore efficace !
cancers-oesogastriques
D’après Jin R et al., abstr. 4532, actualisé
La trichimiothérapie par FOLFIRINOX ou FOLFOXIRI est devenue un standard dans les cancers colorectaux et pancréatiques avancés (Loupakis F et al. N Engl J Med 2014 ; Conroy T et al. N Engl J Med 2011). Pour les cancers œsogastriques avancés, une combinaison de sel de platine plus fluoropyrimidine est le standard en 1re ligne, l’irinotécan étant utilisé en 2e ou 3e ligne (Muro K et al. Ann Oncol 2019). Le protocole FOLFIRINOX a été évalué en 1re ligne chez des patients avec un adénocarcinome œsogastrique avancé dans une étude de phase II américaine. Le FOLFIRINOX était administré à doses standard (avec bolus de 5FU). Le trastuzumab était ajouté en cas de tumeur HER2+.Au total, 67 patients ont été inclus dans cette étude de novembre 2013 à mai 2018, 41 avec une tumeur HER2- et 26 avec une tumeur HER2+.…
Trastuzumab deruxtecan (étude DESTINY-Gastric01) : enfin le rechallenge des anti-HER2 ?
cancers-oesogastriques
D’après Shitara K et al., abstr. 4513, actualisé
Les adénocarcinomes œsogastriques surexpriment HER2+ dans 15 à 20 % des cas (Van Cutsem E et al. Gastric Cancer 2015). L’anti-HER2 trastuzumab, associé à une chimiothérapie par fluoropyrimidines et cisplatine, est le standard de 1re ligne chez les patients HER2+ (immunohistochimie [IHC] 3+, ou IHC 2+ avec hybridation in situ [ISH] +) avec un bénéfice de survie globale (SG) de cette association par rapport à la chimiothérapie seule (HR = 0,74 ; 0,60-0,91 ; p = 0,0046) (Bang YJ et al. Lancet 2010). Après le cancer colorectal métastatique (cf. brève dans cette édition), la déclinaison des études DESTINY se poursuit avec DESTINY-Gastric 01. Dans cette étude de phase II randomisée 2:1, le trastuzumab deruxtecan, anticorps conjugué composé d’un anticorps anti-HER2 fixé à un inhibiteur de topoisomérase I par un…
Ramucirumab : avec FOLFIRI ou paclitaxel ? Étude RAMIRIS
cancers-oesogastriques
D’après Lorenzen S et al., abstr. 4514, actualisé
En 2e ligne métastatique des adénocarcinomes œsogastriques (AOG) avancés, le ramucirumab, antiangiogénique (anti-VEGF récepteur de type 2) combiné au paclitaxel augmente le taux de réponse objective (RO) et la survie globale (SG) par rapport au paclitaxel seul (Wilke H et al. Lancet Oncol 2014). Il a également montré son efficacité en monothérapie contre placebo (Fuchs CS et al. Lancet 2014). De plus en plus de patients, lorsque leur état général le permet, reçoivent dès la 1re ligne un taxane, en association au standard de chimiothérapie (doublet fluoropyrimidine-sel de platine).L'objectif de l’étude RAMIRIS, étude de phase II randomisée (2:1) menée par le groupe allemand AIO, était d’évaluer l’efficacité du ramucirumab en 2e ligne selon qu’’il était combiné à une chimiothérapie par FOLFIRI (n = 67) ou paclitaxel…
Chirurgie des cancers œsogastriques : de moins en moins invasive
cancers-oesogastriques
D’après Ryu KW et al., abstr. 4510 et Verstegen M et al., abstr 4509, actualisés
Laparoscopie avec recherche du ganglion sentinelle, une alternative dans les cancers superficiels de l’estomac ?La chirurgie laparoscopique du cancer gastrique présente l'avantage potentiel de réduire la morbidité postopératoire et le temps d’hospitalisation (Quan Y et al. Gastric Cancer 2016). Si elle peut s’avérer délicate en cas de curage ganglionnaire étendu ou pour les anastomoses digestives en cas de gastrectomie totale, elle s’inscrit comme une option en cas de tumeur superficielle (Hyung WJ et al. Gastric Cancer 2019), alors que la laparotomie est considérée comme à privilégier en cas de suspicion d’atteinte ganglionnaire.L’essai randomisé multicentrique SENORITA (abstr. 4510) était une étude de non-infériorité évaluant l’intérêt, pour le traitement chirurgical des cancers superficiels de l’estomac (cT1N0M0…
Immunothérapie de 2e ligne des carcinomes épidermoïdes de l’œsophage : bienvenue au sintilimab ! Étude ORIENT-2
cancers-oesogastriques
D’après Xu J et al., abstr. 4511, actualisé
Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires, qu’il s’agisse des anticorps anti-PD-1 (programmed cell death 1) ou anti-CTLA-4 (cytotoxic T-lymphocyte-associated protein 4) ont démontré leur efficacité en 2e ligne de traitement des cancers de l’œsophage métastatiques dans 2 études de phase III internationales (KEYNOTE-181 et ATTRACTION-3) par rapport à la chimiothérapie par taxane ou irinotécan en monothérapie (Kojima T et al. ASCO® 2019 et Kato K et al. Lancet Oncol 2019). L’étude chinoise randomisée de phase II ORIENT-2 a comparé l’anti-PD-1 sintilimab 300 mg toutes les 3 semaines à une chimiothérapie de 2e ligne au choix de l’investigateur (paclitaxel ou irinotécan) dans le traitement des carcinomes épidermoïdes de l’œsophage en échec d’une 1re ligne à base de fluoropyrimidine + sel de platine. Le…