L'atézolizumab, première immunothérapie avec des données d’administration sous-cutanée : données de l’essai IMscin001
Les premières données évaluant une immunothérapie administrée par voie sous-cutanée (s.c.) ont été montrées lors du congrès, avec l’atézolizumab. L’étude est un essai randomisé de phase III en ouvert, IMscin001, avec un objectif de non-infériorité de l'exposition au médicament au cycle 1 après l'administration d'atézolizumab s.c. par rapport à l'administration par voie intraveineuse (i.v.) dans le CBNPC, en monothérapie pour la 2e ligne thérapeutique. L’atézolizumab s.c. s’administre à la dose de 1 875 mg, sur un volume de 15 mL en 7 minutes. Par i.v., la dose est de 1 200 mg toutes les 3 semaines.
Au total, 247 ont été randomisés dans le bras d’administration s.c., et 124 patients dans le bras d’administration i.v.. L'âge médian était de 64,0 ans (de 27 à 85 ans), 69 % étaient des hommes et 74 % avaient un indice ECOG 1.
Les résultats montrent que les paramètres de pharmacocinétique correspondant aux objectifs principaux de l’étude étaient supérieurs aux marges de non-infériorité prédéfinies. L'efficacité, l'immunogénicité et le profil de tolérance étaient similaires entre les bras. Le taux d’anticorps anti-atézolizumab était de 19,5 versus 13,9 %.
Ces données montrent la possibilité d’une administration s.c. de l’atézolizumab dans les CBNPC, et l’on peut penser qu’une autorisation de mise sur le marché, sur la base de ces données, pourrait couvrir toutes les indications de ce médicament. Le modèle d’utilisation de cette voie d’administration, à l’hôpital ou au domicile des patients, devra être discuté, mais s’inscrit dans l’objectif, pour les patients recevant l’immunothérapie sur le long terme, d’un parcours patient ambulatoire.