La combinaison des inhibiteurs de point de contrôle immunitaire nivolumab (NIVO) + ipilimumab (IPI) a démontré un bénéfice clinique durable à long terme par rapport à la chimiothérapie (CT) dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique.L’association NIVO + IPI, en association à 2 cycles de CT à base de sels de platine, constitue une alternative au traitement par pembrolizumab (en monothérapie uniquement si PD-L1 ≥ 50 % ou associé à une CT quelle que soit l’expression de PD-L1) en tant que traitement de 1re ligne des patients adultes atteints d’un CBNPC métastatique, dont les tumeurs n’ont pas la mutation sensibilisante de l’EGFR, ni la translocation ALK. Cependant, les situations cliniques pour lesquelles les biomarqueurs permettent d'identifier les patients atteints d'un CBNPC métastatique…
La chimiothérapie (CT) néoadjuvante est un standard thérapeutique pour les CBNPC résécables, mais les résultats ne sont pas toujours satisfaisants pour les stades III, qui sont des situations complexes et hétérogènes. Quelques essais cliniques ont montré l’intérêt de l’immunothérapie dans cette situation.Le camrélizumab est un anticorps anti-PD-1 qui a montré un bénéfice en survie chez des patients atteints d'un CBNPC à un stade avancé.Lors de l’édition 2022 de l’ESMO IO, les résultats de l’analyse finale d’une étude de phase II, multicentrique, randomisée, en ouvert, du camrélizumab associé à la CT en situation néoadjuvante dans le CBNPC de stade IIIA/B (T3N2M0) résécable, ont été présentés.Les patients nouvellement diagnostiqués et non traités ont été randomisés (1:1) pour recevoir 200 mg de camrélizumab toutes…
Dans le CBNPC métastatique sans altération EGFR/ALK, en 1re ligne de traitement, les essais cliniques montrent des bénéfices en survie des immunothérapies par rapport à la chimiothérapie. Cependant, dans les essais cliniques, les patients sont recrutés sur la base de critères de sélection restrictifs et peuvent ne pas être entièrement représentatifs des populations de patients en pratique quotidienne. Cette étude a évalué les résultats en vie réelle (données issues de la base de données Flatiron) chez des patients atteints d'un CPNPC métastatique non épidermoïde ou épidermoïde, recevant en 1re ligne de traitement une immunothérapie soit en monothérapie, soit en association avec une chimiothérapie.La survie globale (SG) et la survie sans progression en vie réelle (SSPvr) ont été estimées (Kaplan-Meier) pour…
Le cémiplimab (anti-PD-1) utilisé en monothérapie améliore la survie globale (SG) par rapport à la chimiothérapie (CT) chez les patients atteints d'un CBNPC avancé avec une expression de PD-L1 ≥ 50 % des cellules tumorales, sans altération EGFR, ALK ou ROS1. Pour les tumeurs ayant une plus faible expression de PD-L1, les associations thérapeutiques sont nécessaires et la CT ainsi que les anti-CTLA-4 augmentent les effets de l'anti-PD-1 chez les patients atteints d'un CBNPC avancé.EMPOWER-Lung 3 est une étude de phase III, randomisée en 2 parties, s’adressant aux patients atteints d'un CBNPC avancé, en 1re ligne de traitement, avec une expression de PD-L1 < 50 %, sans mutation actionnable. La 1re partie évaluait les associations potentielles à la CT et à un anti-CTLA-4.Les patients ont été randomisés (1:1:1)…
La consolidation par immunothérapie après radiochimiothérapie est devenue le standard de traitement pour le CBNPC de stade III non résécable. Il a aussi été démontré que l’immunothérapie néoadjuvante associée ou non à la chimiothérapie (CT) provoque une forte réponse tumorale spécifique et une réduction du stade ganglionnaire dans le CBNPC de stade III résécable.Dans le CBNPC non résécable, l’addition d’une immunothérapie au traitement de base pourrait améliorer l’évolution des patients, en permettant une chirurgie pour certains d’entre eux.SHR-1701 est une protéine de fusion ciblant PD-L1 et TGF-β, dont l’activité antitumorale et la tolérance ont été validées au cours d’une étude de phase I.L’étude de phase II présentée lors de l’édition 2022 de l’ESMO IO a évalué SHR-1701 en néoadjuvant, associé ou pas à la…
En améliorant la survie au cours des essais cliniques dans le CBNPC métastatique, l’immunothérapie a rapidement acquis une place de choix dans les recommandations thérapeutiques. Les conditions de vie réelle sont cependant différentes des essais cliniques et l’étude CORRELATE avait pour objectif de comparer des patients de la base de données américaine Flatiron, qui avaient un CBNPC métastatique traité par immunothérapie ± chimiothérapie et qui répondaient aux critères d’éligibilité d’essais cliniques (KEYNOTE (KN) -024, KN-189, KN-407, IMpower150, CheckMate (CM) 9LA, et CM 227), aux patients inclus dans ces essais cliniques. Les patients présentant des métastases cérébrales, des mutations EGFR ou des réarrangements ALK au moment du diagnostic ont été exclus.Les caractéristiques démographiques initiales…
Lors de la première analyse intermédiaire préspécifiée de la survie sans maladie (SSM), IMpower010 (NCT02486718) a démontré un bénéfice significatif de la SSM avec l'atézolizumab en adjuvant par rapport aux meilleurs soins de support (MSS) après une chimiothérapie à base de platine dans le CBNPC de stade II-IIIA réséqué PD-L1+ (figure 1).Lors de la première analyse intermédiaire préspécifiée de la survie globale (SG), après 13 mois supplémentaires de suivi, le critère d'évaluation secondaire de la SG dans la population en intention de traiter (ITT) n'était pas mature, mais présente un intérêt clinique dans ce contexte potentiellement curatif.Le hazard-ratio (HR) de SG était de 0,95 (IC95 : 0,74 ; 1,24) dans la population de stade II-IIIA2.Le HR de SG était de 0,71 (IC95 : 0,49 ; 1,03) dans la population de stade…
L’essai IMpower010 est un essai de phase III, randomisé, en ouvert, portant sur l'atézolizumab (anticorps ciblant le PD-L1) en situation adjuvante, par rapport aux meilleurs soins de support (MSS), après une chimiothérapie adjuvante, chez des patients avec une tumeur de stade IB (≥ 4 cm) à IIIA, quelle que soit l’expression de PD-L1. Un total de 1 280 patients ont été inclus, et 1 005 ont ensuite été randomisés 1:1, après l’administration d’une chimiothérapie adjuvante, pour recevoir 16 cycles d'atézolizumab 1 200 mg toutes les 3 semaines. Les résultats des analyses intermédiaires de l’essai, précédemment publiées, montrent un bénéfice en termes de réduction du risque de rechute en situation de tumeur de stade II-IIIA. L’approbation en Europe de l’atézolizumab en adjuvant est basée sur une analyse exploratoire…
Le pembrolizumab est notre standard thérapeutique en situation de CBNPC, en association à la chimiothérapie en l’absence de sélection sur l’expression de PD-L1 ; le pembrolizumab, comme le cémiplimab – non encore disponible en France dans cette indication –, avait démontré sa supériorité à la chimiothérapie à base de sels de platine seule. Lors du congrès, les premières données d’un essai randomisé de phase II en double aveugle, comparant un nouvel inhibiteur de PD-1, le dostarlimab, au pembrolizumab, dans le contexte d’associations avec la chimiothérapie pour la 1re ligne thérapeutique des CBNPC, ont été présentées. Dans cette étude PERLA, la population de patients était restreinte aux cancers non épidermoïdes, en 1re ligne, sauf pour les patients avec altération de l’EGFR ou d’ALK, qui pouvaient avoir…
Dans l’essai randomisé contre placebo PACIFIC, le durvalumab a démontré une amélioration significative de la survie globale et de la survie sans progression chez les patients atteints d’un CBNPC de stade III non résécable et dont la maladie n’avait pas progressé après un traitement par chimioradiothérapie. L’actualisation récente à 5 ans de cette étude a rapporté que ce bénéfice était durable. L’étude PACIFIC-R a recruté des patients qui ont reçu du durvalumab dans le cadre d’un programme d’accès précoce, dans 290 hôpitaux et 11 pays, avec près de 1 400 patients inclus. Dans cette étude observationnelle avec des points de suivi préspécifiés, les patients éligibles étaient atteints d’un CBNPC de stade III et devaient avoir terminé le traitement par chimioradiothérapie sans progression observée, et reçu le…
Les premières données évaluant une immunothérapie administrée par voie sous-cutanée (s.c.) ont été montrées lors du congrès, avec l’atézolizumab. L’étude est un essai randomisé de phase III en ouvert, IMscin001, avec un objectif de non-infériorité de l'exposition au médicament au cycle 1 après l'administration d'atézolizumab s.c. par rapport à l'administration par voie intraveineuse (i.v.) dans le CBNPC, en monothérapie pour la 2e ligne thérapeutique. L’atézolizumab s.c. s’administre à la dose de 1 875 mg, sur un volume de 15 mL en 7 minutes. Par i.v., la dose est de 1 200 mg toutes les 3 semaines. Au total, 247 ont été randomisés dans le bras d’administration s.c., et 124 patients dans le bras d’administration i.v.. L'âge médian était de 64,0 ans (de 27 à 85 ans), 69 % étaient des hommes et 74 % avaient…
L’adagrasib, aux côtés du sotorasib, est un inhibiteur de la mutation de KRASG12C, pour lequel nous disposons de données issues d’un essai de phase I/II, précédemment rapportées avec un taux de réponse de 43 %, et une durée d’efficacité en ligne avancée de l’ordre de 6,5 mois [1]. Les résultats des cohortes de combinaison entre l’adagrasib et du pembrolizumab dans les essais de phase IB KRYSTAL-1 et de phase II KRYSTAL-7, ont été présentés en session orale du congrès. Les doses d’adagrasib et de pembrolizumab étaient respectivement de 400 mg deux fois par jour et de 200 mg toutes les 3 semaines. Les patients étaient traités en 1re ligne, et il n’y avait pas de sélection sur l’expression de PD-L1. À la date de suivi, 75 patients avaient reçu la combinaison dans le cadre de l’essai KRYSTAL-7. L’expression…