Édito
Prévention et traitement des infections à VRS : où en est-on ?
Une très intéressante session a eu lieu ce matin à l’ESPID (Respiratory viruses: treatment and prevention) faisant le point sur les différents traitements et vaccins contre les maladies respiratoires aiguës dues aux principaux virus comme la grippe ou le virus respiratoire syncytial (VRS). Pour les antiviraux (De Jong M), alors que de très nombreuses molécules ont été développées ces dernières années avec des effets indiscutables sur la réplication virale, l’efficacité clinique, en particulier sur les patients les plus graves, a été absente ou au mieux…
Brève(s)
Portage pharyngé de Neisseria meningitidis chez les professionnels…
Dans le domaine pédiatrique, les professionnels de santé sont susceptibles d’être exposés au méningocoque dans le cadre de leur pratique clinique. Or, à ce jour, le taux de portage de N. meningitidis dans cette population reste inconnu.Une étude prospective, unicentrique, a été conduite afin d’évaluer le taux de portage pharyngé asymptomatique de N. meningitidis chez des professionnels de santé médicaux et paramédicaux. Cette étude a été conduite en 2018 en Autriche. Parmi les 437 professionnels de santé inclus dans l’étude, seuls 5 étaient colonisés…
Brève(s) (8)
Réduction des prescriptions d’antibiotiques chez l’enfant en Allemagne, 2010-2018
traitement-copy
D'après Holstiege et al., oral presentation 4: ANTIBIOTIC EXPOSURE/DATABASE, actualisé
Les prescriptions d’antibiotiques jouent un rôle clé dans l’émergence de souches bactériennes multirésistantes. En ambulatoire, la majorité des prescriptions antibiotiques chez l’enfant sont effectuées dans le cadre de pathologies ORL ou respiratoires aiguës, le plus souvent virales. Ces constatations appellent à réduire massivement les prescriptions inappropriées en pédiatrie ambulatoire. Une étude populationnelle fondée sur les données de remboursement de l’assurance maladie a été conduite en Allemagne afin d’analyser l’évolution des prescriptions d’antibiotiques entre 2010 et 2018. Ce système d’assurance couvre 83 % de la population Allemande entre 0 et 14 ans (représentant plus de 9 millions d’individus en 2018). Les taux de prescription annuels pour 1 000 habitants ont été calculés par groupes d’âge,…
Vaccination coqueluche pendant la grossesse et anticorps dans le lait maternel
vaccins
D'après Loughnan M et al., abstr. P0106, actualisé
Pour protéger contre la coqueluche les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés, la France a adopté la stratégie du cocooning fondée sur la vaccination des parents et de l'entourage y compris les grands-parents. Face à la persistance de cas de coqueluche, dont on connaît la gravité chez les plus petits, un certain nombre de pays préconisent la vaccination des mères en période anténatale, au deuxième ou au troisième trimestre de grossesse. La protection passerait non seulement par la prévention de l’infection maternelle en période postnatale précoce et par le passage transplacentaire des anticorps, mais aussi par les anticorps présents dans le lait maternel. Les IgA spécifiques sont en effet retrouvés dans le colostrum et, dans une moindre concentration, dans le lait maternel pendant au moins 8 semaines.Une…
Vacciner la mère pour protéger le nouveau-né
vaccins
D'après Leuridan E et al., Espid Symposium 4-Maternal vaccination, actualisé
La vaccination antitétanique illustre l’intérêt majeur de vacciner les femmes enceintes pour protéger leur nouveau-né. La généralisation de cette vaccination a permis de diminuer de 96 % les cas de tétanos néonatal (figure 1). Aujourd’hui la vaccination contre la grippe est largement recommandée pendant la grossesse dans les pays industrialisés avec un double objectif : éviter des formes sévères de grippe chez la femme enceinte et protéger le nouveau-né. De plus en plus de pays préconisent également de vacciner les futures mères contre la coqueluche au deuxième ou au troisième trimestre de la grossesse. Les anticorps maternels de type IgG et IgA passent en effet la barrière placentaire et protègent le nouveau-né et le nourrisson avant qu’il ne soit lui-même en âge d’être vacciné. Une étude récente (Healy…
L’impact majeur de la vaccination sur l’incidence de la varicelle
varicelle
D'après Akpo EI et al., abstr. P0021, actualisé
Considérée comme une infection bénigne, la varicelle a des conséquences socioéconomiques non négligeables et expose un certain nombre de patients à des formes sévères, voire gravissimes. D’où la question, au-delà des indications validées pour les adolescents et jeunes adultes non immunisés naturellement, d’étendre la vaccination aux jeunes enfants avec néanmoins la crainte d’une augmentation du zona chez les sujets âgés. Une étude menée en Grande-Bretagne avec un schéma à 2 doses vaccinales, en association avec la vaccination contre le zona chez les personnes âgées déjà mise en place dans ce pays depuis 2013, a permis d’estimer à 91 % la baisse de l’incidence de la varicelle sur le long terme. La diminution des cas de varicelle serait observée dans toutes les tranches d’âge et ne s’accompagnerait pas d’une…
Y a-t-il un intérêt à utiliser les TDR du streptocoque de groupe A dans les infections extrapharyngées ?
infections-bacteriennes
D'après Levy C et al., abstr. 1995, actualisé
Si les infections périnéales comme les anites et les panaris/tournioles sont des infections possiblement dues au streptocoque de groupe A, quelle est la pertinence d’effectuer un test de diagnostique rapide (TDR) dans ces pathologies ? Cette utilisation “non conventionnelle” des TDR a été évaluée par le groupe PARI (Pédiatrie ambulatoire et recherche en infectiologie), réseau de pédiatres particulièrement formés aux infections communautaires (e-learning et réunions) et qui utilisent le même logiciel (Axi5-Infansoft®, CompuGroup Medical) permettant un recueil automatisé des données d’enfants atteints de maladies infectieuses en temps réel.De septembre 2017 à octobre 2020, ces 108 pédiatres ambulatoires de l'Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) ont réalisé 418 TDR chez 449 enfants souffrant d’une…
Facteurs de risque de méningite et de sepsis chez le nourrisson
epidemiologie
D'après Videholm S et al., Oral présentation 7: Public Health, actualisé
Si les facteurs de risque de septicémie et de méningite bactérienne en période néonatale sont bien identifiés, les facteurs périnataux susceptibles d’augmenter le risque d’infection invasive chez le nourrisson sont moins bien connus. Une étude réalisée en Suède a permis d’analyser les caractéristiques maternelles et néonatales de plus de 2 000 enfants âgés de 28 jours à 2 ans hospitalisés pour septicémie (1 675) ou pour méningite (520) sur une cohorte de 1,7 million d’enfants nés entre 1997 et 2013. Le principal facteur de risque identifié est la prématurité, surtout la grande prématurité, qui multiplie par 10 le risque de survenue d’une septicémie et par 6 le risque de méningite bactérienne au cours des 2 premières années de vie. Les autres facteurs de risque sont le petit poids de naissance pour l’âge…
Réponse immunitaire au vaccin pneumococcique en fonction de l’âge à la première injection de vaccin
vaccins
D'après Dagan AL et al., oral presentation 11: Pneumococcal vaccines, actualisé
La plupart des programmes vaccinaux nationaux recommandent de débuter la primovacccination antipneumococcique à l’âge de 2 mois. L’objectif de ce travail était d’analyser le lien entre l’âge en jour à la première injection et l’importance de la réponse immunitaire ultérieure. Une étude prospective, multicentrique, a été conduite en Israël, avec un programme vaccinal comprenant 4 injections de PCV7 à 2, 4, 6 et 12 mois de vie. Un dosage des anticorps spécifiques pneumococciques a été effectué avant la première dose, et après le rappel des 12 mois. Les moyennes géométriques des titres d’anticorps ont été comparés entre les enfants ayant reçu leur première injection vaccinale avant versus après 65 jours de vie. Les moyennes géométriques des titres d’anticorps spécifiques dirigés contre le pneumocoque étaient…
Augmentation du portage des sérotypes pneumococciques 19A et 6C chez l’enfant en Belgique, 4 ans après le switch PCV13-PCV10
vaccins
D'après Theeten et al., oral presentation 11: Pneumococcal vaccines, actualisé
En Belgique, le vaccin pneumococcique conjugué à 13 valences (PCV13) a été remplacé en 2015 par le vaccin conjugué à 10 valences (PCV10), couvrant 3 sérotypes pneumococciques de moins, dont le 19A. L’effet de ce switch a été analysé sur le portage nasopharyngé de l’enfant.Une étude prospective, multicentrique, a été conduite entre 2015 et 2019 en Belgique, incluant entre 760 et 1 100 enfants par an, pour lesquels un prélèvement nasopharyngé est effectué à la recherche d’une colonisation par Streptococcus pneumoniae. Pour l’année 2018-2019, 995 enfants ont pu être inclus. Le taux de portage du sérotype 19A a augmenté de 8 à 14 %, et du sérotype 6C de 6 à 17 %, devenant le sérotype non vaccinal le plus fréquemment porté (figure). Le profil de résistance des différents sérotypes est resté stable sur les 4 années…
Zoom
Zoom J2
2 slides
Interview
Vaccin Covid-19, une recherche dynamique et de qualité
Durée : 11:40
- Pr Catherine WEIL-OLIVIER (Paris)
Interview
N'oublions pas le VRS
Durée : 3:16
- Pr Catherine WEIL-OLIVIER (Paris)
Interview
Des vaccins qui couvrent presque l'intégralité des infections invasives à méningocoque
Durée : 4:51
- Pr Catherine WEIL-OLIVIER (Paris)