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Rubrique : Brève(s)
Épidémiologie
Portage pharyngé de Neisseria meningitidis chez les professionnels de santé

Dans le domaine pédiatrique, les professionnels de santé sont susceptibles d’être exposés au méningocoque dans le cadre de leur pratique clinique. Or, à ce jour, le taux de portage de N. meningitidis dans cette population reste inconnu.Une étude prospective, unicentrique, a été conduite afin d’évaluer le taux de portage pharyngé asymptomatique de N. meningitidis chez des professionnels de santé médicaux et paramédicaux. Cette étude a été conduite en 2018 en Autriche. Parmi les 437 professionnels de santé inclus dans l’étude, seuls 5 étaient colonisés à N. meningitidis (1,14 %). Les sérogroupes identifiés étaient le sérogroupe B (3 cas) et le sérogroupe W (2 cas). L’âge était inversement corrélé au taux de portage, en concordance avec les données actuelles de la littérature en population générale. Il est à noter…

Rotavirus
Vaccin antirotavirus : un rapport coût/bénéfice favorable

La question de la vaccination systématique des nourrissons contre les infections à rotavirus fait l’objet de nombreux débats depuis son retrait du calendrier vaccinal en 2015, le choix de proposer le vaccin – ou non – étant laissé à l’initiative du médecin traitant.Cette étude, fondée sur un modèle de transmission dynamique des rotavirus dans le contexte français, avait pour objectif d’évaluer le bénéfice économique de la mise en œuvre d’une vaccination universelle. Les données de plusieurs scénarios étudiés prenant en compte un certain nombre de paramètres, notamment l’incidence des infections à rotavirus, le taux de couverture vaccinale escomptée et le prix du vaccin, sont en faveur de la vaccination universelle en termes de santé publique et de rapport coût/bénéfice. Ainsi, 5 ans après la mise en œuvre d’une…

Épidémiologie
Le rôle des rhinovirus dans les infections respiratoires précoces

Quelles sont les conséquences de l’exposition précoce aux virus respiratoires ? Et quels sont les virus les plus fréquemment impliqués ?Pour répondre à ces questions qui concernent la pratique quotidienne de tous les pédiatres, une équipe néerlandaise a suivi une cohorte de 117 nouveau-nés en bonne santé nés à terme. La recherche de 17 virus respiratoires par PCR a été réalisée systématiquement à 11 reprises, de la naissance à leur premier anniversaire, ainsi que lors d'épisodes fébriles et/ou de symptômes respiratoires. Une analyse statistique a permis d’évaluer la relation entre la date de la première détection d’un virus respiratoire et le risque d’infections respiratoires symptomatiques. 34,4 % des prélèvements systématiques se sont révélés positifs, avec une augmentation progressive de la détection d’un…

Traitement
Réduction des prescriptions d’antibiotiques chez l’enfant en Allemagne, 2010-2018

Les prescriptions d’antibiotiques jouent un rôle clé dans l’émergence de souches bactériennes multirésistantes. En ambulatoire, la majorité des prescriptions antibiotiques chez l’enfant sont effectuées dans le cadre de pathologies ORL ou respiratoires aiguës, le plus souvent virales. Ces constatations appellent à réduire massivement les prescriptions inappropriées en pédiatrie ambulatoire. Une étude populationnelle fondée sur les données de remboursement de l’assurance maladie a été conduite en Allemagne afin d’analyser l’évolution des prescriptions d’antibiotiques entre 2010 et 2018. Ce système d’assurance couvre 83 % de la population Allemande entre 0 et 14 ans (représentant plus de 9 millions d’individus en 2018). Les taux de prescription annuels pour 1 000 habitants ont été calculés par groupes d’âge,…

Pneumocoque
Couverture potentielle des vaccins conjugués pneumococciques de 3e génération chez l’enfant en France et en Israël

Malgré une nette réduction des infections invasives à pneumocoques grâce aux vaccins pneumococciques conjugués (PCV) à 7 puis 13 valences, les infections à pneumocoque continuent de représenter un enjeu de santé publique. Afin de couvrir les principaux sérotypes non vaccinaux, 2 vaccins de 3e génération sont actuellement en phase de développement (PCV15 et 20). L’objectif de cette étude était d’analyser la couverture sérotypique potentielle des PCV15 et 20 en France et en Israël chez l’enfant, définie par la proportion de sérotypes ciblés par ces vaccins parmi l’ensemble des sérotypes isolés. Pour cela, une surveillance du portage pneumococcique nasopharyngé ainsi qu’une surveillance des infections invasives à pneumocoque sont en place depuis plusieurs années dans les 2 pays. Les données de 2015 à 2018 ont…

Coqueluche
Un test moléculaire pour le diagnostic rapide de coqueluche

Un test moléculaire capable de détecter simultanément 22 pathogènes, dont Bordetella pertussis, permet d’obtenir un résultat en moins d’une heure à partir d’un prélèvement nasopharyngé. Ses performances pour le diagnostic de coqueluche, par rapport à celles de la PCR et de la culture, ont été évaluées dans une étude menée auprès de 236 enfants ayant une coqueluche et de 235 autres présentant un syndrome coqueluche-like.La sensibilité, la spécificité, la valeur prédictive positive et la valeur prédictive négative de ce nouveau test ont été de 85 %, 77,4 %, 50,3 % et 95 %, respectivement ; les résultats sont comparables à ceux de la PCR (82 %, 73,6 %, 45,6 % et 93,8 %, respectivement). Les 2 techniques moléculaires sont apparues nettement plus performantes que la culture chez le petit nourrisson (figure 1).…

Épidémiologie
Bronchiolite à VRS : un taux élevé d’hospitalisations chez les moins de 3 mois

Les épidémies de bronchiolites à VRS sont responsables chaque année de nombreuses hospitalisations. Une étude finlandaise apporte des précisions sur le taux annuel d’hospitalisations pour infections à VRS confirmées sur une période de 10 ans et sur le profil des enfants hospitalisés.Elle a été menée à l’hôpital de Turku dans le sud de la Finlande sur tous les enfants de moins de 16 ans hospitalisés de septembre 2008 à août 2018 et ayant une PCR VRS positive. Sur les 1 043 enfants concernés, 73,3 % avaient moins de 1 an, 12 % entre 1 et 2 ans, 7 % entre 2 et 3 ans et 8 %, plus de 3 ans. Le taux d’hospitalisation pour 1 000 enfants par an a été estimé à 53,3 chez les nourrissons de 1 à 2 mois, à 35,3 avant 1 mois et 34,1 entre 2 et 3 mois (figure 1).Si l’on considère le nombre d’hospitalisations par tranche d’âge,…

Vaccins
Vaccination coqueluche pendant la grossesse et anticorps dans le lait maternel

Pour protéger contre la coqueluche les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés, la France a adopté la stratégie du cocooning fondée sur la vaccination des parents et de l'entourage y compris les grands-parents. Face à la persistance de cas de coqueluche, dont on connaît la gravité chez les plus petits, un certain nombre de pays préconisent la vaccination des mères en période anténatale, au deuxième ou au troisième trimestre de grossesse. La protection passerait non seulement par la prévention de l’infection maternelle en période postnatale précoce et par le passage transplacentaire des anticorps, mais aussi par les anticorps présents dans le lait maternel. Les IgA spécifiques sont en effet retrouvés dans le colostrum et, dans une moindre concentration, dans le lait maternel pendant au moins 8 semaines.Une…

Vaccins
Efficacité du vaccin contre le méningocoque de groupe B en Angleterre : 2 méthodes, un même résultat

Le vaccin 4CMenB a été commercialisé sans “preuve formelle” d’efficacité vaccinale contre les infections invasives à méningocoque B. Il a été introduit dans le programme d’immunisation en Angleterre en septembre 2015 avec un schéma à 3 doses (2,4 et 12 mois). Pour le Public Health England (PHE), après 3 ans de surveillance, Ladhani et al. (N Engl J Med 2020) avaient estimé l’efficacité de ce vaccin en vie réelle à 75 % (IC95 : 64-81) en utilisant la méthode de dépistage des cas. Les données du PHE ont été ici ré-analysées pour apprécier plus précisément l’efficacité vaccinale en utilisant un modèle de régression de Poisson. Ce modèle a reproduit l’épidémiologie des infections invasives à méningocoque B de 2011 à 2018 et a prédit que 312 cas (IC95 : 252-368) auraient été évités chez les…

Vaccins
HPV : l’exemple belge

En Flandre, la vaccination HPV est recommandée depuis 2010 pour toutes les jeunes filles au cours de leur première année de collège. En 2016, la couverture vaccinale atteignait 91 %. Depuis septembre 2019, le programme est devenu “genderneutral”, autrement dit le vaccin est préconisé pour tous, garçons et filles, au même âge. La première dose est administrée au premier trimestre de l’année scolaire et la deuxième, au troisième trimestre. La vaccination est gratuite.Les premiers résultats concernant l’extension de la vaccination HPV, fondés sur le nombre de vaccins prescrits au premier trimestre de l’année scolaire 2019-2020 comparativement aux années précédentes lorsque seules les jeunes filles étaient vaccinées, montrent que les garçons ont bien reçu leur première dose vaccinale puisque la vente de vaccins a…

Vaccins
Vacciner la mère pour protéger le nouveau-né

La vaccination antitétanique illustre l’intérêt majeur de vacciner les femmes enceintes pour protéger leur nouveau-né. La généralisation de cette vaccination a permis de diminuer de 96 % les cas de tétanos néonatal (figure 1). Aujourd’hui la vaccination contre la grippe est largement recommandée pendant la grossesse dans les pays industrialisés avec un double objectif : éviter des formes sévères de grippe chez la femme enceinte et protéger le nouveau-né. De plus en plus de pays préconisent également de vacciner les futures mères contre la coqueluche au deuxième ou au troisième trimestre de la grossesse. Les anticorps maternels de type IgG et IgA passent en effet la barrière placentaire et protègent le nouveau-né et le nourrisson avant qu’il ne soit lui-même en âge d’être vacciné. Une étude récente (Healy…

Infections invasives à méningocoque W
Impact d’une campagne de vaccination ACWY sur les infections invasives à méningocoque W aux Pays-Bas

Depuis 2015, une augmentation des infections invasives à méningocoque W a été observée aux Pays-Bas, atteignant une incidence de 0,6/100 000 et un taux de létalité de 23 % en 2018. C’est dans ce contexte qu’une campagne de vaccination chez les adolescents de 14 à 18 ans a été menée d'octobre 2018 à juin 2019, avec un taux de couverture vaccinale de 86 % du MenACWY. De plus, la vaccination MenC à l’âge de 14 mois a été remplacée par le vaccin MenACWY. L’objectif de ce travail était d'évaluer l’impact de cette campagne de vaccination.Les cas d’infections invasives à méningocoque W ont été rapportés dans les cohortes de naissance susceptibles d’être vaccinées avant et après la mise en œuvre de la campagne de vaccination. En 2019, 62 cas d’infections invasives à méningocoque W (0,4/100 000 habitants) et 9 décès ont…

Vaccins
IIA et vaccin rotavirus : des données rassurantes

Le risque d’invagination intestinale aiguë (IIA) associé au vaccin contre les rotavirus reste un obstacle pour certains praticiens à l’extension de cette vaccination, qui a pourtant clairement montré son efficacité dans la prévention des gastroentérites aiguës et notamment des formes sévères conduisant à une hospitalisation. Une étude réalisée en Grande-Bretagne comparant le nombre d’hospitalisations pour IIA avant et après l’introduction de la vaccination généralisée des nourrissons apporte des données rassurantes. Si le risque d’hospitalisation pour une IIA a légèrement augmenté dans le groupe d’âge de la vaccination, c’est-à-dire entre 8 et 16 semaines de vie (figure), depuis la mise en place de la vaccination rotavirus en 2013 outre-Manche, le nombre total d’hospitalisations pour IIA a diminué chez les…

Varicelle
L’impact majeur de la vaccination sur l’incidence de la varicelle

Considérée comme une infection bénigne, la varicelle a des conséquences socioéconomiques non négligeables et expose un certain nombre de patients à des formes sévères, voire gravissimes. D’où la question, au-delà des indications validées pour les adolescents et jeunes adultes non immunisés naturellement, d’étendre la vaccination aux jeunes enfants avec néanmoins la crainte d’une augmentation du zona chez les sujets âgés. Une étude menée en Grande-Bretagne avec un schéma à 2 doses vaccinales, en association avec la vaccination contre le zona chez les personnes âgées déjà mise en place dans ce pays depuis 2013, a permis d’estimer à 91 % la baisse de l’incidence de la varicelle sur le long terme. La diminution des cas de varicelle serait observée dans toutes les tranches d’âge et ne s’accompagnerait pas d’une…

Infections bactériennes
Y a-t-il un intérêt à utiliser les TDR du streptocoque de groupe A dans les infections extrapharyngées ?

Si les infections périnéales comme les anites et les panaris/tournioles sont des infections possiblement dues au streptocoque de groupe A, quelle est la pertinence d’effectuer un test de diagnostique rapide (TDR) dans ces pathologies ? Cette utilisation “non conventionnelle” des TDR a été évaluée par le groupe PARI (Pédiatrie ambulatoire et recherche en infectiologie), réseau de pédiatres particulièrement formés aux infections communautaires (e-learning et réunions) et qui utilisent le même logiciel (Axi5-Infansoft®, CompuGroup Medical) permettant un recueil automatisé des données d’enfants atteints de maladies infectieuses en temps réel.De septembre 2017 à octobre 2020, ces 108 pédiatres ambulatoires de l'Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) ont réalisé 418 TDR chez 449 enfants souffrant d’une…

Vaccins
Des facteurs culturels d’adhésion à la vaccination

Une étude a comparé l’opinion des parents Indiens et Français vis-à-vis du vaccin hexavalent, ainsi que l’attitude des professionnels de santé concernant l’information sur la vaccination.Dans les 2 pays, le vaccin hexavalent est l’un des premiers vaccins administrés aux nourrissons de façon généralisée. En Inde, le vaccin coquelucheux est utilisé dans les programmes publics de vaccination, le vaccin acellulaire n’est accessible que dans le secteur médical privé. Les médecins, Indiens comme Français, accordent tous une importance à l’information et à la discussion avec les parents concernant leurs doutes ou leurs inquiétudes vis-à-vis de la vaccination. Le pourcentage de parents qui n’adhèrent pas ou qui expriment des réticences à la vaccination est plus important en France (13 %) qu’en Inde (1 %). Les parents…

Infections respiratoires
Angines : utilisation des TDR du streptocoque de groupe A valeur ajoutée après formation des médecins

Si la prescription d'antibiotiques dans les angines diminue grâce à l’utilisation des tests de diagnostics rapides (TDR), peut-elle être encore plus juste et raisonnée en formant les pédiatres aux recommandations ? C’est la question posée par PARI (Pédiatrie ambulatoire et recherche en infectiologie), réseau de pédiatres particulièrement formés aux infections communautaires (e-learning et réunions) qui utilisent le même logiciel (Axi5-Infansoft®, CompuGroup Medical) permettant un recueil automatisé des données d’enfants atteints de maladies infectieuses en temps réel.De septembre 2017 à octobre 2020, ces 108 pédiatres ambulatoires de l'Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) ont enregistré des données sur 15 668 diagnostics d’angine. Des TDR ont été effectués pour 13 250 angines (85 %) avec des…

Épidémiologie
Facteurs de risque de méningite et de sepsis chez le nourrisson

Si les facteurs de risque de septicémie et de méningite bactérienne en période néonatale sont bien identifiés, les facteurs périnataux susceptibles d’augmenter le risque d’infection invasive chez le nourrisson sont moins bien connus. Une étude réalisée en Suède a permis d’analyser les caractéristiques maternelles et néonatales de plus de 2 000 enfants âgés de 28 jours à 2 ans hospitalisés pour septicémie (1 675) ou pour méningite (520) sur une cohorte de 1,7 million d’enfants nés entre 1997 et 2013. Le principal facteur de risque identifié est la prématurité, surtout la grande prématurité, qui multiplie par 10 le risque de survenue d’une septicémie et par 6 le risque de méningite bactérienne au cours des 2 premières années de vie. Les autres facteurs de risque sont le petit poids de naissance pour l’âge…

Épidémiologie
Portage nasopharyngé chez les enfants sains, une différence avec l’âge ?

Peu d’études ont décrit le portage nasopharyngé des otopathogènes (pneumocoque, Heamophilus influenzae et Branhamella catarrhalis) chez des enfants sains en fonction de leur âge après l’implémentation des vaccins pneumococciques conjugués (PCV).Entre 2006 et 2019, 77 pédiatres des associations ACTIV (Association clinique thérapeutique infantile du Val-de-Marne) et AFPA (Association française de pédiatrie ambulatoire) ont réalisé des prélèvements nasopharyngés à 5 520 enfants sains âgés en moyenne de 35,3 mois (médiane : 17,6). Les prélèvements ont été analysés dans les services de microbiologie des hôpitaux Robert-Debré à Paris et au Centre hospitalier intercommunal de Créteil (site du CNRP, Centre national de référence des pneumocoques).Le portage du pneumocoque (33,1 %), d’H. influenzae (21,4 %) et de B. catarrhalis…

Vaccins
L’impact de la vaccination obligatoire sur les CV en France

L’étude Vaccinoscopie, qui évalue depuis 2008 l’évolution de la couverture vaccinale des enfants et des adolescents et la perception des vaccins par les mères, s’est attachée à mesurer le changement des taux de CV depuis la mise en œuvre de la vaccination obligatoire des nourrissons.1 500 mères d’enfants âgés de 0 à 17 mois, nés à partir du 1er janvier 2018, date de l’extension du caractère obligatoire des vaccins du calendrier vaccinal, ont participé à l’enquête. Entre 2017 et 2019, la couverture vaccinale hépatite B est passée de 86 à 93 %, celle de méningocoque C de 1 à 69 % (% 68 %) pour les 2 doses à 15 mois. La CV rougeole et pneumocoque est restée stable. Après une baisse sensible de la perception des mères vis-à-vis de la vaccination en général entre 2012 et 2017, on observe une augmentation significative…

Vaccins
Réponse immunitaire au vaccin pneumococcique en fonction de l’âge à la première injection de vaccin

La plupart des programmes vaccinaux nationaux recommandent de débuter la primovacccination antipneumococcique à l’âge de 2 mois. L’objectif de ce travail était d’analyser le lien entre l’âge en jour à la première injection et l’importance de la réponse immunitaire ultérieure. Une étude prospective, multicentrique, a été conduite en Israël, avec un programme vaccinal comprenant 4 injections de PCV7 à 2, 4, 6 et 12 mois de vie. Un dosage des anticorps spécifiques pneumococciques a été effectué avant la première dose, et après le rappel des 12 mois. Les moyennes géométriques des titres d’anticorps ont été comparés entre les enfants ayant reçu leur première injection vaccinale avant versus après 65 jours de vie. Les moyennes géométriques des titres d’anticorps spécifiques dirigés contre le pneumocoque étaient…

Vaccins
Vaccination contre la Covid-19 chez l’enfant : beaucoup d’interrogations et… peu de réponses

Devons-nous vacciner les enfants pour “casser” la transmission du SARS-CoV-2 ? À cette réponse, H. Nohynek, de l’institut national de santé finlandais, répond : oui, si les enfants jouent un rôle majeur dans la chaîne de transmission ; oui, si le vaccin protège de la transmission ; oui, si le vaccin est bien toléré. Mais, justement, les enfants ne sont pas les plus touchés par la Covid-19. En Finlande, dans des situations d’exposition au virus, le taux d’attaque est aux alentours de 1 % chez l’enfant. Les études sont concordantes pour souligner que lorsqu’un enfant est atteint, c’est le plus souvent un adulte qui l’a contaminé (Maltézou HC et al. PIDJ 2020). Après la réouverture des écoles à Hong Kong, il n’y a pas eu d’infections secondaires chez les enfants (Fong M et al. Eurosurv 2020).…

Tests diagnostiques
Performances diagnostiques d’une signature protéique pour différencier infections virales et bactériennes

Différencier les infections virales et bactériennes est une problématique quotidienne en pédiatrie, et permettrait d’améliorer de façon majeure la prise en charge des pathologies infectieuses communautaires de l’enfant, tout en réduisant potentiellement les prescriptions antibiotiques.L’objectif de cette étude était de valider les performances diagnostiques d’une signature protéique dans le diagnostic des infections bactériennes versus virales, tout en évaluant l’impact sur les prescriptions antibiotiques. Un essai contrôlé, randomisé en double aveugle a été mis en place, incluant des enfants de plus de 90 jours de vie en Allemagne et en Italie, avec une fièvre isolée ou une infection respiratoire aiguë. L’étiologie infectieuse était déterminée par un groupe de 3 experts sur la base des paramètres clinicobiologiques…

Vaccins
Augmentation du portage des sérotypes pneumococciques 19A et 6C chez l’enfant en Belgique, 4 ans après le switch PCV13-PCV10

En Belgique, le vaccin pneumococcique conjugué à 13 valences (PCV13) a été remplacé en 2015 par le vaccin conjugué à 10 valences (PCV10), couvrant 3 sérotypes pneumococciques de moins, dont le 19A. L’effet de ce switch a été analysé sur le portage nasopharyngé de l’enfant.Une étude prospective, multicentrique, a été conduite entre 2015 et 2019 en Belgique, incluant entre 760 et 1 100 enfants par an, pour lesquels un prélèvement nasopharyngé est effectué à la recherche d’une colonisation par Streptococcus pneumoniae. Pour l’année 2018-2019, 995 enfants ont pu être inclus. Le taux de portage du sérotype 19A a augmenté de 8 à 14 %, et du sérotype 6C de 6 à 17 %, devenant le sérotype non vaccinal le plus fréquemment porté (figure). Le profil de résistance des différents sérotypes est resté stable sur les 4 années…

Vaccins
dTca chez la femme enceinte : quel impact sur la réponse vaccinale de l’enfant

La vaccination contre la coqueluche chez la femme enceinte est recommandée dans un nombre croissant de pays afin de mieux protéger les petits nourrissons. Il existe néanmoins une interrogation concernant une éventuelle interférence entre les anticorps maternels transmis à l’enfant et la réponse de celui-ci à la primovaccination coqueluche.Pour y répondre, une étude a été menée chez des enfants dont la mère a été vaccinée entre la 27e et la 36e SA et un groupe témoin. Tous ont reçu les 2 premières injections du vaccin hexavalent, puis un rappel entre 11 et 18 mois en même temps que le rappel vaccin conjugué pneumocoque 13 valents (PCV13). Un mois après le rappel, le taux de réponse aux antigènes du vaccin coqueluche a été ≥ 92,1 %, les taux de séroprotection pour les autres antigènes vaccinaux ≥ 99,2 %. Les…

Tests diagnostiques
Impact des tests diagnostiques rapides viraux et streptococciques sur les prescriptions antibiotiques

Les infections ORL et respiratoires aiguës sont la principale cause de prescription d'antibiotiques chez l’enfant. La majorité des infections respiratoires étant virales, ces prescriptions sont très fréquemment inappropriées. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de tests de diagnostic rapide (TDR) à la fois streptococciques et viraux sur les prescriptions antibiotiques aux urgences pédiatriques.Une étude observationnelle, recrutant 12 services d’urgences pédiatriques européens, a été mise en place, incluant tout enfant de moins de 18 ans se présentant aux urgences avec une fièvre et des symptômes respiratoires. Parmi les 15 823 enfants inclus (âge médian 2,5 ans), 1 595 ont subi un TDR viral. Le taux de prescription antibiotique parmi les enfants avec TDR viral positif était de 36 % (300/834) et…

Infections bactériennes
Le paradoxe des adolescents aux urgences

PERFORM est une étude prospective réalisée dans 12 services d’urgences pédiatriques européens sur tous les enfants de 0 à 18 ans consultant pour fièvre. Sur 38 480 patients inclus, 2 577 étaient des adolescents. S’ils sont donc proportionnellement beaucoup moins nombreux à consulter aux urgences pour fièvre que les plus jeunes, ils présentent des tableaux cliniques plus sévères. Ils souffrent plus souvent d’infections invasives, méningite ou septicémie. La symptomatologie est plus souvent atypique, ils présentent ainsi plus souvent une déshydratation, qui peut être trompeuse. Leur taux de CRP est plus élevé. Le pourcentage d’hospitalisations est plus important et la nécessité d’une antibiothérapie i.v. plus fréquente. Ces données incitent à une vigilance tout particulière pour les adolescents qui consultent…

Otites moyennes aiguës
Comparaison entre une antibiothérapie orale et une surveillance de type “watchful waiting” dans la prise en charge des otites moyennes aiguës de l’enfant : un essai randomisé

L’otite moyenne aiguë est une des infections bactériennes les plus fréquentes de l’enfant, première source de prescription antibiotique en ambulatoire. L’objectif de ce travail était de comparer l’efficacité d’un traitement antibiotique versus une surveillance simple de type « watchful waiting » dans l’otite moyenne aiguë de l’enfantUne étude randomisée monocentrique sans aveugle a été conduite en Iran. Les critères d’inclusion étaient un âge entre 6 mois et 6 ans, une forme dite peu sévère d’otite (fièvre < 39°C, pas d’otorrhée, pas de conjonctivite associée, pas de comorbidité). Le critère d’efficacité était la guérison à H72, définie par l’absence de fièvre, d’irritabilité ou de douleur. La survenue de nouveaux épisodes d’otites a également été surveillé durant les 3 mois suivant le traitement. Le groupe…