Brève(s) (4)
Les effets à long terme des antibiotiques chez l’enfant
infection-bacterienne
D'après Duong QA et al., abstr. 334, actualisé
Les effets indésirables des antibiotiques à court et à moyen terme sont bien connus : augmentation de la résistance aux antibiotiques, modifications des microbiotes favorisant les mycoses ou les infections secondaires (translocation, susceptibilité à différents pathogènes, effets indésirables digestifs, allergie, etc.).Depuis quelques années, différentes études suggèrent qu’en plus de ceux-ci, d’autres effets délétères à long terme sont susceptibles de survenir lors de l’utilisation des antibiotiques chez l’enfant : augmentation des pathologies allergiques, digestives, obésité, etc.Q. Duong et P. Zimmermann ont présenté une très complète méta-analyse, portant sur plusieurs centaines d’études, sur les effets indésirables à long terme.Les maladies inflammatoires du tube digestif, la maladie cœliaque, les déficits…
Drépanocytose : le poids des infections bactériennes
infection-bacterienne
D’après Gaschignard J et al., abstr. 650, actualisé
Depuis longtemps, il est bien connu que les enfants et adolescents atteints de drépanocytose sont à haut risque d’infections bactériennes invasives : cultures ou PCR positives dans le sang ou dans un site normalement stérile (plèvre, LCS, péritoine, articulations…), notamment à pneumocoque. De ce fait, des programmes de vaccination renforcés (pneumocoque, méningocoque…) et une prophylaxie par une pénicilline ont été mis en place chez ces patients. Depuis les études publiées, essentiellement monocentriques, J. Gaschignard et al. ont présenté une étude multicentrique internationale incluant 44 centres dans 9 pays européens : 217 épisodes ont été répertoriés, dont 179 chez des patients n’ayant pas bénéficié d’une greffe. Parmi ces épisodes, 38 % étaient des bactériémies-septicémies sans point d’appel, 31 %…
Antibioprophylaxie périnatale et sepsis
infection-bacterienne
D'après Karmila A et al., abstr. 468, actualisé
Les sepsis représentent une pathologie fréquente et grave de la période néonatale. Leur incidence est estimée jusqu’à 22/1 000 naissances et la mortalité est à environ 5 %, avec 1 000 morts par jour dans le monde. Il est donc tentant de proposer des stratégies de prévention : prophylaxie antibiotique “intrapartum” ou traitements antibiotiques prophylactiques des nouveau-nés à risque. De ce fait, une (trop) large utilisation des antibiotiques est observée en période néonatale.Une étude présentée par Karmila et al. a essayé d’approcher l’intérêt de ces traitements. Les “chartflows” méthodologiques et cliniques sont présentés dans les figures 1 et 2. La méthodologie statistique a comporté une régression logistique et un score de propension.Cette étude confirme qu’un certain nombre de facteurs anamnestiques augmente…
Étude génétique de Mycoplasma pneumoniae
infection-bacterienne
D’après Meyer Sauteur P et al., abstr. 84, actualisé
Mycoplasma pneumoniae est une petite bactérie non entourée de paroi bactérienne (pas de peptoglycane), ce qui explique pourquoi les ß-lactamines n’ont aucune activité. C’est probablement le plus petit micro-organisme pouvant se répliquer à l’extérieur des cellules : n’étant pas une bactérie intracellulaire, elle se développe à la surface des cellules (car elle besoin de nutriment cellulaire) avec un petit génome 7 fois moins important qu’un E. coli. Le paradoxe de cette espèce est qu’elle est portée avec la même fréquence chez des sujets sains et chez des sujets présentant des pathologies susceptibles de lui être attribuées. Il est généralement admis que les manifestations les plus fréquentes sont des infections respiratoires (hautes : 24 %, bronchites : 18 %, pneumonies : 8 %) et cutanéomuqueuses (23 %). Une…