Édito
Le Covid, l’enfant et les infectiologues pédiatres
Pour la troisième année consécutive, le congrès de l’ESPID (le 40e) est marqué du sceau du Covid-19. Certes, pour la première fois depuis 3 ans, il se déroule en partie en présentiel, mais 60 % des participants y assistent en distanciel. La marque du Covid-19 se manifeste aussi par l’importance des communications sur la pandémie : près d’un tiers d’entre elles lui sont consacrées, ainsi qu’à ses conséquences.Globalement, aucune nouveauté n’est venue remettre en cause ce que l’on savait de la maladie. La moindre gravité de l’infection à SARS-CoV-2…
Brève(s)
Méningites bactériennes : les effets de la vaccination… et de la…
La surveillance des méningites bactériennes de l’enfant mise en place en France depuis le début des années 2000 a permis de constituer la plus grande cohorte au niveau mondial. Sur la période 2001-2020, 7 375 cas de méningite bactérienne ont ainsi été enregistrés. Le suivi de l’incidence de ces infections a mis en lumière les effets de la vaccination contre certaines des bactéries responsables, mais aussi, plus récemment, l’impact du Covid-19, ou, plus précisément, des mesures de lutte contre la pandémie.Avant l’introduction de la vaccination antiméningococcique…
Brève(s) (6)
Risque de réinfection par le SARS-CoV-2 chez l’enfant
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D'après Mensah A et al., abstr. 0370, actualisé
Jusqu’à présent, les réinfections chez l’enfant étaient très peu fréquentes, et la présentation clinique ainsi que la sévérité de ces cas sont très peu connues. Cette étude nationale anglaise, prospective, a inclus des enfants avec infection confirmée à SARS-CoV-2 par PCR nasopharyngée, entre janvier 2020 et juillet 2021, couvrant ainsi les variants alpha et delta. Les cas de réinfection étaient considérés en cas de nouvelle PCR SARS-CoV-2 positive au moins 90 jours après la première infection. Durant la période d’étude, 688 418 primo-infections et 2 343 réinfections ont été identifiées chez l’enfant de moins de 16 ans, soit un taux de réinfection de 0,34 %. Le taux d’hospitalisation était similaire pour les primo-infections ou les réinfections (2,7 % et 2,4 % respectivement). Un transfert en réanimation était…
Syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique après un vaccin à ARNm contre le Covid-19 chez l’enfant : étude française de pharmacovigilance
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D'après Angoulvant F et al., session orale 3, actualisé
Le syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS) post-Covid est la manifestation clinique la plus sévère chez l’enfant. Le risque de survenue d’un PIMS après administration d’un vaccin dirigé contre la protéine Spike de surface du virus n’a pas été identifié lors des essais cliniques.Cette étude postcommercialisation, reposant sur le système de pharmacovigilance français, a donc évalué ce risque. Toutes les suspicions de PIMS chez les adolescents de 12 à 17 ans ont été rapportées entre juin et décembre 2021. Le taux de PIMS postvaccinal par million/an a été comparé à celui des PIMS post-Covid dans la même tranche d’âge.Durant cette période, 8 113 058 doses de vaccin à ARNm contre le Covid-19 ont été administrées à 4 079 234 adolescents de 12-17 ans. Parmi ces sujets, 12 ont présenté un PIMS,…
Données cliniques et sérologiques de nouveau-nés de mères ayant une infection à SARS-CoV-2 durant la grossesse
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D'après Marsico C et al., session orale 3, actualisé
Cette étude prospective, menée en Italie de mars 2020 à septembre 2021, a évalué le devenir de nouveau-nés exposés au SARS-CoV-2 in utero, l’évolution des IgG maternelles transmises et leur persistance durant les premiers mois de vie.Les enfants ont été suivis pendant 12 mois. Le dosage des IgG dirigées contre les sous-unités S1 et S2 de la protéine Spike a été effectué dans les 48 heures suivant la naissance et répété jusqu’à négativation.Les examens pratiqués pendant les premiers jours de vie comprenaient une échographie abdominale et transfontanellaire, un dépistage auditif et un fond d’œil.Parmi les 140 nouveau-nés inclus, aucune anomalie clinique, biologique et cérébrale n’a été détectée à la naissance ou durant le suivi, jusqu’à un âge médian de 11 mois (6-12 mois).Le taux médian d’IgG anti-SARS-CoV-2 S1/S2…
Cinétique des anticorps transmis et devenir clinique des enfants nés de mères infectées par le SARS-CoV-2 pendant la grossesse : étude CORONASCOPE
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D'après Manzanares A et al., session orale 3, actualisé
Cette étude prospective, réalisée à Madrid de mars à septembre 2020, a inclus 95 enfants nés de mères infectées par le SARS-CoV-2.Ces enfants ont bénéficié d’une PCR SARS-CoV-2 sur prélèvement nasopharyngé, d’une sérologie, d’une échographie transfontanellaire (ETF) à 3 mois, d’un dépistage auditif à la naissance et à 6 mois, ainsi que d’un suivi clinique et sérologique.Parmi ces enfants, 10,5 % étaient prématurés et 13,7 % ont été hospitalisés à la naissance pour une autre raison que le Covid.Le taux de transmission verticale (3,6 %) et horizontale (1,1 %) était faible, et le seul nouveau-né ayant une PCR positive à la naissance était peu symptomatique. Le suivi neurologique clinique n’a pas révélé d’anomalies et l’ETF était normale dans 95,3 % des cas (anomalies mineures chez 4 enfants). Aucune anomalie auditive…
Vaccination des femmes enceintes : un succès en Belgique
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D'après Maertens K et al., poster PD127, actualisé
Le suivi de la couverture vaccinale (CV), mise en place dans la région des Flandres à partir de 2016, montre le succès de la vaccination des femmes enceintes. En Belgique, la vaccination contre la coqueluche est recommandée entre 24 et 32 semaines d’aménorrhée (SA) ; la vaccination contre la grippe, au deuxième ou au troisième trimestre de grossesse. Le taux de vaccination contre la coqueluche, qui était déjà de 69,3 % en 2016, est passé à 85 % en 2021. En ce qui concerne la vaccination antigrippale, la CV était de 47,2 % en 2016. Elle a atteint 62,3 % en 2021. Comme le montrent les derniers chiffres, la pandémie de Covid-19 n’a pas eu d’impact négatif sur la CV des femmes enceintes dans cette région belge. La question de la vaccination contre le SARS-CoV-2 a d’ailleurs été posée aux participantes ; 70 % d’entre…
Infections à VRS : l’impact majeur de la pandémie de Covid-19 sur tous les continents
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D'après Billard M et al., poster 069, actualisé
Les conséquences des mesures prises pour faire face à la pandémie de Covid-19 sur les autres infections virales et bactériennes ont été décrites dans de nombreux pays, notamment en France. L’épidémie de bronchiolite à VRS de 2020-2021 a ainsi été réduite et décalée dans le temps. Cette modification épidémiologique a été constatée en Europe, mais aussi sur les autres continents, comme le montre cette étude internationale portant sur 11 pays.Le décalage de l’épidémie a été en moyenne de 39 semaines ; 13 semaines en France, et jusqu’à 88 semaines au Brésil (figure). Au-delà d’un décalage de 42 semaines, l’épidémie annuelle n’a donc simplement pas eu lieu dans 5 pays : le Brésil, le Chili, le Japon, le Canada et la Corée du Sud.La fermeture des écoles apparaît comme l’élément déterminant dans la baisse drastique…
Interview
Coqueluche : vacciner les femmes enceintes !
Durée : 7:27
- Dr Nicole Guiso (Paris)
Interview
Méningocoques : les stratégies vaccinales européennes évoluent
Durée : 5:19
- Dr François VIÉ LE SAGE (Aix-les-Bains)
Interview
Hépatites d’étiologie inconnue : état des lieux
Durée : 9:00
- Pr François Angoulvant
Zoom
Vaccination contre le rotavirus : efficacité, sécurité et bénéfices (inattendus) à long terme
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