Pour la troisième année consécutive, le congrès de l’ESPID (le 40e) est marqué du sceau du Covid-19. Certes, pour la première fois depuis 3 ans, il se déroule en partie en présentiel, mais 60 % des participants y assistent en distanciel. La marque du Covid-19 se manifeste aussi par l’importance des communications sur la pandémie : près d’un tiers d’entre elles lui sont consacrées, ainsi qu’à ses conséquences.Globalement, aucune nouveauté n’est venue remettre en cause ce que l’on savait de la maladie. La moindre gravité de l’infection à SARS-CoV-2 chez l’enfant, quel que soit l’âge, a été confirmée.Avec les variants omicron, plus contagieux que la varicelle, les enfants sont définitivement aussi fréquemment infectés et infectants que les adultes. Ceci explique l’augmentation impressionnante des hospitalisations…
À cette question difficile, 2 réponses sont envisageables. Une, plutôt pessimiste : les mécanismes de résistance en place ne disparaîtront pas et le niveau de résistance pour chaque antibiotique a peu de chances de diminuer. L’autre, plutôt optimiste : il est possible de stopper l'accroissement des résistances et de limiter l'émergence de la résistance aux nouveaux antibiotiques. La meilleure preuve que ce scénario optimiste est atteignable est que, dans le même continent, l’Europe, le pourcentage de bactéries multirésistantes, comme les klebsielles résistantes aux pénèmes, est 40 fois plus important en Europe du Sud (Grèce, Italie) qu'en Europe du Nord.Un parallèle très étroit peut être établi entre le réchauffement climatique et l’antibiorésistance. Nous savons que, dans les 2 cas, les phénomènes s'aggravent…
Le nombre de publications sur les microbiomes (digestifs, respiratoires, cutanés, génitaux, etc.) augmente de façon exponentielle. Le clinicien est souvent perturbé par la fréquence des associations de telle ou telle modification d’un microbiome (dysbiose) avec une pathologie donnée et le peu de conséquences cliniques que l’on peut en tirer. D’une façon générale, lorsqu’une association est observée, il est bien difficile d’en déterminer la chronologie (“l’œuf ou la poule ?”) ou de savoir si ces modifications ne sont pas simplement le reflet d’une autre condition favorisante, notamment génétique. Néanmoins, de plus en plus de données nouvelles sont disponibles et doivent nous amener à réfléchir sur nos méthodes diagnostiques et nos attitudes thérapeutiques.• La première est certainement l’importance du microbiome…