Édito
Dette immunitaire : année 4, où en sommes-nous ?
Quelques mois après le début de la pandémie de Covid-19 et l'application des mesures d'hygiène qu'elle avait imposées à juste titre, j'avais émis, soutenu par un certain nombre de spécialistes en pathologie infectieuse pédiatrique, l’hypothèse d'une "dette immunitaire" [1]. Ce concept évoquait que la non-circulation (du fait des mesures d’hygiène imposées très justement par la pandémie) de nombreux pathogènes très fréquents…
Brève(s)
Vaccination contre les rotavirus : un impact direct mais également…
Les rotavirus sont les principaux responsables de gastroentérites aigues (GEA), notamment en pédiatrie. La vaccination contre les rotavirus a fait la preuve de son efficacité chez les nourrissons avec une forte diminution des GEA et plus particulièrement des hospitalisations pour GEA dans les pays ayant atteint une bonne couverture vaccinale. Cette vaccination assure aussi, par un effet d’immunité de groupe, une certaine protection des nouveau-nés, des enfants et des adultes non vaccinés. L’objectif…
Brève(s) (8)
Antibiotiques pendant la première année de vie : un facteur de risque d’asthme
antibiotherapie
H. Lishman. Oral présentation 01 : Antimicrobial, abstract O004
L’efficacité et la tolérance de l’ivermectine contre la gale évaluée chez les enfants de moins de 15 kg
dermatologie
D’après Gwee A. et al., oral presentation 10
La gale est une maladie fréquente chez l’enfant et l’adulte et souvent sous diagnostiquée, notamment dans les pays développés. L’ivermectine, à ce jour le traitement de première ligne, ne possède pas l’AMM pour les enfants de moins de 15 kg, et pose souvent question quant à son utilisation dans cette population. Les études pharmacocinétiques ont montré qu'une dose de 3 mg chez les jeunes enfants (entre 2-4 ans, pesant entre 10 et 14 kg) permettait d'obtenir une exposition au médicament comparable à une dose de 200 µg/kg chez les enfants âgés de ≥5 ans. Cette étude pharmacocinétique multicentrique conduite au Laos a évalué l’efficacité…
Les IST chez les adolescents : l’urgence de la prévention
infections-sexuellement-transmissibles
D’après Epalza C et al., oral presentation non respiratory infections
L'incidence croissante des infections sexuellement transmissibles (IST) constitue un problème de santé publique en Europe et dans le monde, en particulier chez les adolescents. Grâce à une cohorte observationnelle multicentrique et rétrospective, une équipe de recherche a cherché à décrire les principales caractéristiques des IST chez les jeunes. Cette cohorte, conçue par la Société Espagnole de Maladies Infectieuses Pédiatriques, a collecté des données des départements de microbiologie de neuf hôpitaux, incluant des échantillons provenant à la fois des hôpitaux et des soins primaires ambulatoires. Les adolescents ayant (1) un nouveau diagnostic de VIH et/ou (2) un épisode…
Collèges et lycées : la prévalence élevée du portage des méningocoques
epidemiologie
D’après B. Wang. E-poster, abstract EP128
Après les nourrissons, les adolescents et les jeunes adultes constituent la population la plus à risque d’infection invasive à méningocoques. En cause : un taux élevé de portage de N. meningitis, des échanges étroits au sein des établissements scolaires et universitaires, des activités sociales et des comportements favorisant la transmission. Une étude réalisée en Australie a évalué les facteurs liés au type d’établissement susceptibles d’influencer le portage nasopharyngé des méningocoques chez plus de 34 000 jeunes dans les trois dernières années de scolarité. Les participants étaient scolarisés dans 235 établissements,…
Vaccin PCV13 : un schéma simplifié validé au Royaume-Uni
vaccination
D’après F. Abdulahi, E-poster discussion 7 : Vaccines I, abstract P075
Le Royaume-Uni a été en Janvier 2019, le premier pays à remplacer pour le pneumocoque (PCV13) le schéma classique en Europe 2+1 (2,4 et 12 mois) par un schéma 1+1 (3 et 12 mois). Cette simplification était basée sur des données de plusieurs études menées dans ce pays, mais aussi en Afrique du Sud et au Vietnam montrant qu’après la dose de rappel les taux d’anticorps obtenus étaient comparables qu’avec un schéma 2+1). Pour vérifier l’efficacité en vie réelle de ce nouveau schéma, l’agence nationale de santé britannique a mené une étude comparant l’incidence et les caractéristiques des infections invasives à pneumocoque survenues…
Les préférences des adolescents
vaccination
D’après E. Kuylen. E -poster discussion : Vaccines I, abstract PD076
La vaccination contre les infections invasives à méningocoques a pour principales cibles les nourrissons et les jeunes enfants d’une part, les adolescents et les jeunes adultes d’autre part. Alors que plusieurs pays, dont la France, recommandent de vacciner ces derniers contre les méningocoques A, C, W, Y, mais aussi, pour certains, contre le méningocoque B, l’acceptabilité de ces vaccins par les jeunes pose question. Une enquête menée en ligne a interrogé des adolescents et des jeunes adultes américains de 16 à 23 ans sur leurs préférences entre un vaccin pentavalent A, B, C, W, Y et deux vaccins séparés A, C, W, Y et B, mais aussi sur les facteurs influençant leur choix. Plusieurs profils…
La vaccination contre le tétanos, la diphtérie et la coqueluche acellulaire pendant la grossesse a-t-elle un impact sur le portage nasopharyngé du pneumocoque chez l'enfant ?
vaccins
D’après Eline Van den Bosch et al., abstr. 922
La vaccination contre le tétanos, la diphtérie et la coqueluche acellulaire (Tdap) pendant la grossesse érode la réponse immunitaire humorale du nourrisson contre plusieurs sérotypes inclus dans le vaccin pneumococcique 13-valent. L’explication la plus probable est que la protéine porteuse sur laquelle sont conjugués les polysaccharides des différents sérotypes est la protéine tétanique. La vaccination de la mère comportant la valence tétanique, les anticorps anti-ténaniques sont en plus grande quantité et exercent un effet blunting. Cette réponse immunitaire érodée a peut être un impact sur le portage nasopharyngé de S. pneumoniae chez les nourrissons. En…
Évaluation de l’excrétion de la souche vaccinale d’un futur vaccin intranasal VRS
vaccination
D’après Olubukola T. et al., e-poster 12, infection control
Un candidat vaccin vivant atténué (vaccin RSVt) est en cours de développement pour protéger de façon durable les enfants contre le virus respiratoire syncytial (VRS). L'administration intranasale d'un vaccin vivant atténué permettrait une excrétion et à une transmission de la souche vaccinale. L'objectif principal de cette étude était d'évaluer la transmission de la souche vaccinale des enfants recevant le vaccin RSVt vers les enfants non-vaccinés. Des enfants âgés de 6 à 24 mois ont été randomisés selon un ratio de 1:1 pour recevoir soit le vaccin RSVt, soit un placebo. Les participants ont été recrutés par paires pour maximiser la possibilité de transmission…
Interview
Vaccination pendant la grossesse : un moment privilégié de protection pour la femme et son bébé
Durée : 10:15
- Dr Hervé HAAS (Monaco)
Interview
Interactions virus-bactéries : une importance sous-estimée
Durée : 3:51
- Pr Robert COHEN (Créteil)
Interview
Calendrier vaccinal et nouveaux vaccins : comment s’organiser ?
Durée : 8:47
- Dr François VIÉ LE SAGE (Aix-les-Bains)
Interview
Prévention des infections à VRS : l’efficacité du nirsévimab en vie réelle
Durée : 4:28
- Dr Zein ASSAD (Paris)
Zoom
Efficacité du nirsévimab contre les bronchiolites à VRS en pédiatrie ambulatoire : un "test negative design"
5 slides
Zoom
Augmentation des infections invasives à pneumocoque en Allemagne
3 slides