Édito
Infections, microbiome et muqueuses : nouvelles données
Les infections respiratoires sont et de loin les infections les plus fréquentes de l’espèce humaine et particulièrement chez les enfants. Peu de virus (figure 1) et de bactéries (Pneumocoques, H. influenzae, Streptocoques du groupe A, Méningocoques) sont responsables de ces infections et infectent la quasi-totalité des enfants. L’une des questions taraudant le plus les cliniciens, est de comprendre pourquoi ces microbes que tout le monde rencontre à un moment ou un autre dans sa vie, n’induisent…
Brève(s)
Le nirsévimab évalué en vie réelle : les résultats de l’étude ENVIE
Les résultats prometteurs d’efficacité du nirsévimab contre les bronchiolites à VRS ont suscité beaucoup d’espoir et d’optimisme l’an dernier dans la lutte contre l’épidémie hivernale qui entraîne chaque année près de 3 millions d'hospitalisations dans le monde. La France a été l’un des premiers pays à mettre en place une campagne d’immunisation à l’échelle nationale pour l’hiver 2023-2024 à…
Brève(s) (7)
Infections invasives à méningocoques : plaidoyer pour la vaccination des adolescents et des jeunes adultes
infection-invasive-a-meningocoque
D’après M-K. Taha. Parallel symposium : Health in the mediterranean basin
Comme le rappelle Muhamed-Kheir Taha, responsable du Centre national de référence des méningocoques à l’Institut Pasteur de Paris, les infections invasives à méningocoques (IIM) sont rares mais très graves avec un taux de létalité qui atteint 8 à 15 % et des séquelles chez 20 à 40 % des survivants. Si le principal pic est observé chez les nourrissons et les jeunes enfants (< 4 ans), le deuxième pic concerne les adolescents et les jeunes adultes entre 15 à 24 ans. Ce sont également aux qui sont les principaux porteurs de N. meningitis. L’équipe de Pasteur présente une vue d’ensemble de l’incidence de ces infections chez les adolescents et les jeunes adultes en…
Dose de rappel du vaccin quadrivalent anti-méningococcique conjugué MENACYW-TT : persistence de l’immunité et tolérance
vaccins
D’après Federico Martinon-Torres et al., abstr. 1001
MenACYW-TT est un vaccin conjugué quadrivalent contre le méningocoque, autorisé à partir de l'âge de 12 mois dans l'UE ainsi que dans d’autres pays. Les doses de rappel des vaccins conjugués contre le méningocoque peuvent induire une protection à long terme contre les maladies invasives à méningocoques. L'innocuité et l'immunogénicité de MenACYW -TT ont été évaluées lors de l'administration d'une dose de rappel à des enfants ayant reçu une dose unique de MenACYW-TT 5 ans plus tôt lorsqu'ils étaient tout-petits (MenC-primed ou naïfs) (étude NCT02955797). Les auteurs ont également étudié la persistance immunitaire 5 ans après…
Lien entre coqueluche fulminante et souches de Bordetella pertussis productrices de pertactine
infections-respiratoires
D’après Toubiana J et al., abstr. 1434
La coqueluche fulminante est la forme la plus grave de la coqueluche. Certains facteurs de virulence de Bordetella pertussis peuvent être impliqués dans la gravité de la maladie. Les auteurs se sont interessés ici à l'association entre la survenue d’une coqueluche fulminante et la production de pertactine des souches de B. pertussis. Ils ont définis la coqueluche fulminante avec une numération leucocytaire > 40 Giga (109)/L et au moins un des critères suivants : insuffisance respiratoire nécessitant une ventilation non invasive ou mécanique, hypertension pulmonaire, défaillance d'organes multiples ou choc nécessitant des agents vasoactifs ou inotropes. Entre 2008 et 2019, parmi les 361 nourrissons atteints de coqueluche…
Après le Covid-19, une épidémie de grippe moins sévère
grippe
D’après H. Jalvid. Oral presentation session 07: Respiratory infections. ID949
L’épidémiologie des pathologies infectieuses, notamment respiratoires, a été profondément bouleversée par les mesures de prévention mises en place pendant la pandémie de COVID-19. Après une chute drastique de l’incidence de ces infections, leur résurgence a été particulièrement marquée, conséquence de la dette immunitaire décrite dès 2021 par Robert Cohen. L’épidémie de bronchiolite de l’hiver 2022-2023 en a été l’illustration. Qu’en est-il de la grippe ? Une étude menée en Norvège dans la région de Sor-Trondelag a comparé l’incidence des infections par les virus influenza A et B et leurs…
Vaccin coqueluche de la femme enceinte : le bon timing
vaccination-maternelle
D’après L. De Weerdt. E-Poster discussion 8 : Vaccines II. Abstract PD088 (ID973)
Alors qu’une résurgence de la coqueluche est observée dans plusieurs pays, les experts insistent sur l’importance de la vaccination des femmes enceintes afin de protéger les petits nourrissons avant qu’ils puissent être eux même vaccinés. La protection des nouveau-nés est en effet assurée par le passage transplacentaire des anticorps maternels. La vaccination maternelle contre la coqueluche est ainsi recommandée au deuxième ou au troisième trimestre de la grossesse. Afin de définir le timing optimal pour protéger le nourrisson, une revue de la littérature a analysé l’ensemble des publications concernant la sécurité, l’efficacité et l’immunogénicité…
Dexaméthasone et mortalité dans les méningites à pneumocoque de l’enfant : les résultats prometteurs de l’observatoire français des méningites
pneumocoque
D’après Giolito A. et al., e-poster session 10, non-respiratory infections
La méningite à pneumocoque est une des principales causes de méningite bactérienne et la maladie la plus graves des infections liée au pneumocoque chez les enfants de moins de 5 ans. Un tiers des enfants touchés souffrent de séquelles à long terme notamment auditives. Bien que des essais contrôlés randomisés aient démontré l'effet de la dexaméthasone (DXM) adjuvante chez les adultes pour réduire la mortalité dans la méningite à pneumocoque, aucun essai n'a montré un bénéfice similaire chez les enfants. Cette étude contrôlée non randomisée a été menée à partir des données de l’observatoire français…
Efficacité à long terme et impact économique d’une vaccination universelle contre la varicelle
varicelle
D’après Lang J.C. et al., e-poster session 12, Infection Control
Au Portugal, la vaccination n'est pas incluse dans les programmes nationaux. Cependant, l'évaluation à long terme des bénéfices d'une vaccination collective contre la varicelle demeure une question essentielle. Une équipe de chercheurs portugais s'est donc penchée sur cette problématique, cherchant à modéliser l'impact économique et de santé publique d'un programme de vaccination universelle contre la varicelle (VUV) à deux doses. Ce programme hypothétique impliquerait une vaccination systématique à l'âge de 1 an (avec le vaccin monovalent contre la varicelle) et de 5 ans (avec le vaccin quadrivalent contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle), ainsi qu'une vaccination de rattrapage…