L’arthrose est une pathologie invalidante connue pour être associée à d’autres maladies comme les maladies cardiovasculaires, le diabète ou la dépression, mais ces données sont en général transversales. Il existe assez peu d’études longitudinales qui explorent la temporalité de ces comorbidités.

L’objectif de cette étude était d’évaluer, après un premier diagnostic d’arthrose, le risque de consulter pour d’autres pathologies.

De nombreux registres d’une province suédoise ont été utilisés pour identifier les pathologies médicales à l’aide de codes de type PMSI (CIM-10) tout en recueillant les données sociodémographiques des patients. L’incidence de 18 pathologies était évaluée selon la variable explicative d’exposition, la période “non exposée” étant celle avant le diagnostic d’arthrose et la période “exposée” celle après ce diagnostic. De multiples facteurs confondants ont été pris en compte (âge, sexe, éducation, revenus, statut marital, alcoolisme, naissance en dehors de la Suède).

548 681 patients ont été analysés : 36 465 avaient un diagnostic de gonarthrose et 14 447 une coxarthrose.
Les maladies suivantes étaient significativement plus fréquentes pendant la période d’exposition que celle de non-exposition : dépression, hypertension, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, lombalgie et ostéoporose (figure). Pour le diabète, cette association n’était observée qu’avec la gonarthrose.

L’absence de prise en compte de facteurs de confusion comme l’IMC, qui peut participer à la survenue de beaucoup de ces maladies, est une limite, comme la médicalisation d’un patient dès qu’un diagnostic est réalisé.

En conclusion, après un diagnostic d’arthrose des membres inférieurs, de nombreuses pathologies sont diagnostiquées avec une incidence la plus élevée pour la dépression, l’hypertension et la lombalgie.