L'année 2019 et le début de l'année 2020 ont été riches en publications d'essais cliniques qui vont changer la pratique, que ce soit au diagnostic, pour les patients jeunes comme pour les patients âgés, ou en rechute.
Pour le traitement de première ligne, nous nous dirigeons vers des inductions à 4 molécules incluant un anticorps monoclonal, et l'association VTD-daratumumab vient d'être approuvée. L'utilisation de la maladie résiduelle comme test biologique pour adapter la séquence thérapeutique se profile déjà, sans validation définitive actuellement. Chez les patients âgés, l'étude MAIA emporte tout sur son passage, D-RD vient d'être approuvé, et sera difficile à déboulonner dans le futur, dès son remboursement obtenu en France. En rechute, on veut améliorer le devenir des patients exposés en première ligne au lénalidomide et, dans ce contexte, le PVD de l'essai OPTIMISMM va rendre des services à l'avenir ; même chose pour le KD-daratumumab de l'essai CANDOR. Les associations triples deviennent la règle, et l'isatuximab est maintenant enregistré en association avec le pomalidomide, grâce à l'essai ICARIA, à partir de la deuxième rechute. Pour les malades aux stades plus avancés, nous devrons encore attendre pour les cellules CAR T prometteuses, et un peu plus pour les bispécifiques. Un autre agent ciblant BCMA est maintenant disponible en ATU.
Bref, de nombreux progrès sont en cours, avant que n'arrivent les traitements ciblés, dont le vénétoclax pourrait être un “first-in-class”, pour les patients t(11;14) ou BCL2high.
Bonne lecture !