Le mot latin nodus, “nœud”, est à l'origine du terme nodules. Il est employé dans différentes spécialités : en géologie, en arboriculture et, très souvent, en médecine, où l'on parle de nodules pulmonaires, cutanés, thyroïdiens, etc. Il traduit la méconnaissance ou l'incertitude de la nature de la lésion observée.
Les nodules thyroïdiens sont sans aucun doute les nodules les plus fréquents. Progresser dans le diagnostic étiologique est impératif, car celui-ci permet une prise en charge rationnelle de surveillance ou de traitement médical recourant aux méthodes classiques ou aux nouvelles technologies, et de décider de l'exérèse chirurgicale, en particulier si la nature maligne – et maintenant l'évolutivité – l'exige.
L'expression “sac de nœuds”, qui décrit des “situations compliquées, sans solution, qui provoquent des conflits”, convient bien à la problématique thyroïdienne. Sans aller jusqu'au conflit, de nombreuses questions se posent sur la conduite à tenir devant ces nœuds-nodules thyroïdiens : surveiller ? traiter médicalement ? opérer ? Ces questions font l'objet de nombreuses discussions entre professionnels de la santé et suscitent la concertation avec les patients pour une décision partagée.
Les auteurs des différents articles de ce dossier font le point sur les critères actuels de diagnostic et les possibilités de traitement.
Merci à eux pour leur expertise et leur éclairage.
Bonne lecture et nodulairement vôtre !