Dossier

Nouvelles techniques d'imagerie métabolique des phéochromocytomes et paragangliomes

Mis en ligne le

31 oct. 2020

Auteur

C. Lussey-Lepoutre
J. Favier

L'imagerie métabolique nucléaire occupe une place importante dans le diagnostic et la caractérisation des phéochromoytomes et paragangliomes (PPGL). Avec le développement récent des traceurs TEP, le rôle de l'imagerie fonctionnelle dans la prise en charge des PPGL s'est encore amplifié, permettant de manière encore plus précise leur localisation, leur caractérisation et leur bilan d'extension. En plus du ¹⁸F-FDG qui peut être d'une grande utilité, de nouveaux traceurs ont été développés comme la ¹⁸F-FDOPA et les analogues de la somatostatine marqués au gallium 68. Récemment, la spectroscopie-IRM est venue enrichir l'arsenal diagnostique en permettant une caractérisation précise de la métabolomique des tumeurs en rapport avec leur origine génétique.

Les paragangliomes (PGL) sont des tumeurs neuroendocrines rares qui se développent aux dépens des paraganglions sympathiques et parasympathiques. Les PGL du système nerveux sympathique sont issus de la médullosurrénale dans 80 % de cas (alors appelés phéochromocytomes, PCC) ou bien des ganglions nerveux sympathiques paravertébraux du thorax, de l'abdomen ou du pelvis dans 20 % des cas. Ils sont souvent responsables d'une production accrue de catécholamines qui expliquent une partie des manifestations cliniques liées à ces tumeurs (hypertension artérielle, céphalée, accès de sueurs, pâleur) et…