Parce qu'il était confronté à bien d'autres tracasseries quotidiennes, l'Homme du paléolithique moyen ou supérieur se souciait finalement assez peu de son niveau d'activité physique. Celui-ci était pourtant colossal en comparaison de celui mesuré chez la plupart de nos contemporains. Il a été estimé à environ un semi marathon par jour, sans compter les activités de force qui venaient ponctuer la recherche incessante de nourriture et de territoires. Plus qu'un mode de vie, l'activité physique était un mode de survie. À l'instar d'Homo sapiens sapiens qui a remplacé l'Homme du paléolithique, l'avènement des ères industrielle puis numérique a fait reculer, un peu plus à chaque génération, l'activité physique.
Bien entendu, les progrès techniques ont permis d'immenses avancées sanitaires et l'accroissement de l'espérance de vie. Cependant, ces progrès portent également en leur sein l'essence même de la sédentarité − cette sédentarité aujourd'hui reconnue par les épidémiologistes comme un facteur de risque à part entière.