Dossier

Intérêt des chélateurs du fer

Mis en ligne le

01 déc. 2017

Auteur

C. Rose

Nous disposons maintenant de plusieurs agents chélateurs du fer bénéficiant d'une large et longue expérience clinique (déféroxamine, défériprone et déférasirox). La bêta-thalassémie majeure reste, au sein des anémies nécessitant des transfusions au long cours, l'affection pour laquelle l'impact de cette surcharge en fer est le plus important. Les traitements chélateurs du fer sont, à des degrés variables, efficaces pour obtenir une balance négative du fer, qu'elle soit évaluée par la ferritine sérique, la concentration intrahépatique en fer (T2* en IRM) ou le T2* cardiaque. Un début précoce, une bonne observance et tolérance, une gestion rigoureuse des effets indésirables et un monitoring strict de l'amplitude de la surcharge sont les points clés de la prise en charge. Ces avancées ont permis d'allonger considérablement la survie des patients.

La citation de Paracelse “la dose seule fait le poison” peut parfaitement s'appliquer au métabolisme du fer chez les mammifères. Le fer est essentiel à de nombreuses réactions dans l'organisme (transport d'oxygène, hémoglobinoformation, réactions enzymatiques, clusters fer/soufre, croissance cellulaire, prolifération). À l'inverse, tout excès de fer sous forme Fe+++ est toxique, par la production de radicaux libres, pour les membranes cellulaires. Comme cela est indiqué dans l'article sur le sujet de Zoubida Karim en page 288, le métabolisme du fer est très finement régulé. Dans les…