Éditorial

Actualités dans le myélome multiple


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Pour entretenir la ferveur de cet été 2024, nous sommes heureux de vous présenter ce ­dossier Actualités dans le myélome multiple. Grâce à Juliette et à tous les rédacteurs, le cereblon, le BCMA et la Mass Spec n’auront plus de secret pour vous ; ­dernier entraînement avant l’International Myeloma Society à Rio fin septembre !

Tout d’abord, Bénédicte Piron et Cyrille Touzeau se qualifient pour la 1re ligne en présentant une équipe de 4 : les anticorps monoclonaux anti-CD38, les inhibiteurs du protéasome, les immunomodulateurs et la dexaméthasone, si complémentaires et synergiques qu’ils forment une quadruplette incontournable, toutes catégories d’âges confondues, et ce, avec ou sans autogreffe. Cette stratégie quadruple pour (presque) tous est particulièrement efficace dans la catégorie “risque standard”, mais il faut rester concentré car l’adversaire plasmocytaire peut d’emblée résister aux attaques thérapeutiques ou devenir récalcitrant en cours de partie : Anthony Lévy, Arthur Bobin et Xavier Leleu vous expliquent comment adapter la défense devant un haut risque initial ou évolutif. Quand le myélome quitte le terrain de la moelle osseuse, il faut aussi redoubler d’efforts pour le contrer. Tristan Vaugeois et Bruno Royer présentent toutes les tactiques possibles pour lutter contre les leucémies à plasmocytes : combinaisons synergiques, maintien prolongé de la pression thérapeutique, thérapies ciblées, autogreffes en tandem. Mais la star du moment dans le myélome est sans nul doute l’immunothérapie. Sur tous les podiums, car elle remonte les lignes et nage toujours plus vite vers la réponse profonde. Avec Rémi Tilmont et Salomon Manier, vous verrez comment les cellules CAR-T marquent l’ippon en immobilisant la maladie résiduelle avec force, vitesse et contrôle. Vont-elles à terme détrôner l’autogreffe ? Élise Cellerin et Thomas Chalopin commentent quant à eux le marathon pour tous les anticorps bispécifiques : accessible au plus grand nombre, cette course n’en finit pas… au moins dans sa configuration actuelle. Pourrait-on la raccourcir pour limiter notamment les pièges des infections, sans perdre en durée de réponse et en survie sans progression sur la ligne d’arrivée ? Pour clore ce dossier, que seraient toutes ces performances sans l’accompagnement des techniques de mesure ? Le staff biologique toulousain, composé d’Anaïs Schavgoulidze, Yoann Fluhr et Liliana Lucca, vous explique tout de l’évolution de la biologie, du NGS à la spectrométrie de masse, en passant par l’immunomonitoring.

Bonne lecture, après quoi vous pourrez reprendre une activité normale !■


Liens d'intérêt

A. Perrot n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.