Dossier

Intégration des anticorps bispécifiques dans le paysage thérapeutique du myélome multiple

  • Chez les patients atteints d’un myélome multiple (MM), les périodes de rémission alternent avec les périodes de rechute. La prise en charge de ces rechutes itératives reste un défi thérapeutique. Les anticorps bispécifiques redirigent la cytotoxicité des lymphocytes T contre les plasmocytes tumoraux. Ils ont montré des résultats remarquables chez les patients réfractaires ou en rechute. Grâce à leur facilité d’accès et à leur bon profil de tolérance, ils ont rapidement intégré l’arsenal thérapeutique du MM et sont désormais étudiés en rechute précoce, en 1re ligne ou en association avec les traitements standard. Cependant, la prévention et la gestion des toxicités immunologiques (syndrome de relargage cytokinique, neurotoxicité), des complications infectieuses et dermatologiques nécessitent la mise en place de prophylaxies et de surveillances spécifiques. L’émergence de résistances aux anticorps bispécifiques incite à étudier les mécanismes sous-jacents et à rechercher de nouvelles molécules ou combinaisons afin de conserver une longueur d’avance sur la maladie.

Les anticorps bispécifiques (AcBs) sont des anticorps modifiés pour être capables de reconnaître 2 antigènes différents : le 1er sur la cellule tumorale (tumor-associated antigens, TAA) et l’autre sur une cellule effectrice, le plus souvent CD3 sur les lymphocytes T. Les structures de reconnaissance spécifique de chaque antigène sont des constructions moléculaires associant les domaines variables d’une chaîne lourde (VH) et d’une chaîne légère (VL) d’immuno­globuline,…

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Liens d'intérêt

E. Cellerin déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

T. Chalopin déclare avoir des liens d’intérêts avec Consulting Pfizer et Janssen.