Dossier

Leucémies aiguës

Mis en ligne le

31 oct. 2024

Auteur

E. Raffoux

Y a-t-il une ou des études immanquables dans le domaine des leucémies aiguës parmi les présentations des congrès de l’ASCO® et de l’EHA 2024 ? Hormis une étude de phase III réglant définitivement la place de la chimiothérapie dans toutes les formes de leucémie aiguë promyélocytaire (LAP), y compris les formes hyperleucocytaires, il n’y a pas eu de présentations de grandes études de phase III établissant de nouveaux standards de traitements dans la leucémie aiguë myéloïde (LAM). Mais de nouvelles approches émergent clairement :
- les inhibiteurs de menin (une session complète de communications orales y a été consacrée à l’EHA) ;
- le vénétoclax en association avec les approches intensives dans les rechutes de LAM (HAM-vénétoclax/FLAG-ida-vénétoclax) ;
- la redéfinition des facteurs pronostiques génétiques pour les approches thérapeutiques non intensives.
Dans le domaine de la leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) de l’adulte, on a vu, au cours des dernières années, l’immunothérapie (et en particulier les anticorps bispécifiques) prendre une place importante dans la stratégie thérapeutique dans les situations de mauvaises réponses ou de rechutes ainsi que dans la prise en charge des sujets plus âgés, trop fragiles pour recevoir une chimiothérapie intensive. Les premiers résultats des approches intensives des sujets plus jeunes avec adjonction précoce de cette immunothérapie ont été rapportés lors de l’EHA.

Chimiothérapie dans la LAP : c’est définitivement fini ! Plusieurs études (dont celle de F. Lo-Coco et al. publiée en 2013 dans le New England Journal of Medicine) avaient montré la supériorité de l’association trioxyde d’arsenic (ATO) + acide rétinoïque (ATRA) par rapport à l’association chimiothérapie (CT) + ATRA dans les leucémies aiguës promyélocytaires (LAP) de faible risque, en pratique les non-hyperleucocytaires.…