Dossier

Myélome multiple

Mis en ligne le

31 oct. 2024

Auteurs

R. Cazabat
A. Perrot

L’arsenal thérapeutique disponible dans la prise en charge du myélome multiple (MM) s’est largement enrichi ces dernières années, avec des combinaisons de traitements innovants permettant d’atteindre des réponses plus profondes et prolongées. L’évaluation de cette réponse s’est précisée avec la mesure de la maladie résiduelle (MRD) par next-generation sequencing (NGS), qui permet une sensibilité jusqu’à 10^–6. Aujourd’hui, pour les patients éligibles, le traitement de 1^re ligne associe une quadrithérapie à une autogreffe, avec un traitement d’entretien qui fait l’objet de nombreuses tentatives d’amélioration dans des essais de phase III randomisés. Pour les patients plus âgés, voire fragiles, chez lesquels l’autogreffe n’est pas envisageable, la question se pose de préférer une quadruplette au standard “MAIA” associant daratumumab + lénalidomide + dexaméthasone. Les actualités des immunothérapies élargissent encore le champ des possibles, avec le retour d’une immunothérapie conjuguée, de nouveaux anticorps bispécifiques en développement et des données prometteuses avec les CAR-T cells en rechute précoce. Au vu de l’ensemble de ces options thérapeutiques, l’avenir est désormais aux stratégies d’adaptation du traitement aux profils du MM et du patient : faut-il chercher à atteindre une rémission complète, une MRD négative pour chaque patient ? Faut-il dans certains cas adopter une stratégie de traitement continu pour “seulement” contrôler la maladie ?

Traitements de 1re ligne pour les patients éligibles à l’autogreffe Seconde randomisation de l’étude CASSIOPEIA : place des anticorps anti-CD38 en entretien Le traitement standard du MM nouvellement diagnostiqué (MMND) chez les patients éligibles à l’autogreffe repose aujourd’hui sur une quadrithérapie associant un anticorps anti-CD38, un inhibiteur du protéasome (IP), un immunomodulateur (IMiD) et la dexaméthasone, suivie d’une intensification par autogreffe puis…