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Mise au point

RET, la nouvelle star des cibles thérapeutiques ?

  • Depuis sa découverte en 1985, l'oncogène RET a été au centre de plusieurs domaines de l'oncologie compte tenu de son implication, d'une part sous forme de mutations germinales et somatiques dans les cancers médullaires de la thyroïde (CMT), et d'autre part sous forme de fusions dans les cancers thyroïdiens papillaires (CPT), dans les cancers bronchiques (CB) et de façon plus rare dans d'autres tumeurs. L'oncogène RET est donc considéré comme une cible thérapeutique majeure. Les résultats cliniques obtenus avec certains inhibiteurs “multikinases”, mais surtout ceux très prometteurs obtenus lors de phases précoces d'évaluation des inhibiteurs spécifiques de RET, le BLU-667 et le LOXO-292 ont rendu incontournable la recherche d'anomalies activatrices du du gène RET pour la future prise en charge des patients atteints par ces cancers. Cependant, la détection de variants RET par analyse NGS devra être interprétée avec précaution, en lien avec les RCP moléculaires, compte tenu de leur intérêt principalement pour les CMT. La recherche de fusion impliquant le gène RET devra rapidement être développée dans l'offre de soin, en complément des autres fusions théranostiques, en raison de son implication potentielle pour la prise en charge des CPT et des CB. Le développement d'une offre clinique complète de criblage des anomalies de RET fait partie des objectifs principaux des plateformes de pathologie moléculaire pour l'année à venir.

Depuis sa découverte en 1985, l'oncogène RET pour REarranged during Transfection [1] a surtout intéressé le monde de l'endocrinologie oncologique compte tenu de son implication dans la tumorigenèse thyroïdienne avec la mise en évidence d'anomalies moléculaires activatrices de RET dans les cancers thyroïdiens d'origine folliculaire, sous forme de fusions [2], et dans les cancers médullaires de la thyroïde (CMT) ou dans syndromes néoplasiques multiples de type 2, sous forme de mutations activatrices [3, 4]. Par la suite, la découverte en 2012 de transcrits de fusion impliquant…

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Liens d'intérêt

L. Lacroix déclare avoir des liens d’intérêts avec : Abbott, AstraZeneca, Bayer, Beckman, Boeringer, BMS, Illumina, Genomic Health, Lilly, Myriad, Novartis, Pfizer, Roche, Siemens, Thermofisher, VelaDx (participation à des réunions d’experts, présentations, hospitalités).

D. Vasseur et E. Rouleau déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

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