Dossier

Technologies de nouvelle génération pour l’analyse spatiale tissulaire, les outils indispensables pour déchiffrer l’hétérogénéité intratumorale

  • Les technologies permettant l’analyse moléculaire tissulaire in situ de type “high-plex” (> 20 molécules par coupe) sont des inventions du XXIe siècle qui sont en train de révolutionner nos connaissances de la biologie des tumeurs malignes et de nombreuses altérations bénignes. Ces technologies reposent sur des systèmes particuliers de marquage de probes pour la détection des composantes tissulaires (protéines, ARNm), ainsi que sur une analyse d’image détaillée, combinée avec les outils informatiques. Dans le cadre de la personnalisation du traitement du cancer, ces technologies peuvent révéler les zones du tissu tumoral et/ou les sous-populations cellulaires qui sont responsables de la bonne ou de la mauvaise réponse aux médicaments anticancéreux. Ainsi, elles représentent une aide sans précédent dans l’exploration de l’hétérogénéité intratumorale (ITH), déjà démontrée d’être une des raisons principales de l’échec thérapeutique des traitements ciblés anticancéreux. L’arrivée des anticorps conjugués (ADC) dans l’arsenal thérapeutique en oncologie impose l’exploration profonde de l’ITH moléculaire, où les technologies d’analyse tissulaire avec la résolution spatiale révèlent une catégorie émergente de biomarqueurs – les biomarqueurs spatiaux.

L’hétérogénéité intratumorale (ITH) intrigue depuis longtemps les pathologistes, les oncologues et les chercheurs en cancérologie. Depuis les premiers rapports de “tumeurs mixtes”, apparus au début du XXe siècle, jusqu’à aujourd’hui, plusieurs questions persistent : quelle est l’origine des tumeurs phénotypiquement hétérogènes ? Quelles sont les altérations moléculaires responsables de l’ITH phénotypique ? Comment l’ITH…

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Liens d'intérêt

N. Radosevic-Robin déclare avoir des liens d’intérêts avec NanoString Technologies (frais de voyage et de séjour au congrès ECDP/European Congress of Digital Pathology 2023, 14-17 juin 2023, Budapest ; MSD, Novartis : “Speakers Honoraria” versés au centre Jean-Perrin, nombreuses institutions mais aucun de ces liens d’intérêts n’est en lien avec cet article.

M. Kossaï déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

F. Penault-Llorca déclare avoir des liens d’intérêts avec AstraZenaca, Daiichi Sankyo, Roche, Seagen.

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