Dossier

Quoi de neuf dans les carcinomes endométrioïdes ? – Place majeure du pathologiste dans la caractérisation histomoléculaire et la stadification

  • La caractérisation moléculaire des carcinomes de l’endomètre (CE) a enrichi la dernière classification publiée par l’OMS en 2020 : elle constitue un nouvel outil pronostique qui influence désormais la stratégie thérapeutique. Elle a été intégrée à la nouvelle classification FIGO 2023, qui fait l’objet de controverses. Plusieurs informations sont nécessaires au plus tôt pour adapter la prise en charge : type et grade histologiques, analyse immunohistochimique (IHC) des récepteurs hormonaux (RH), des protéines du système MMR (MisMatch Repair, soit réparation des mésappariements) et de la protéine p53 ; complétés par l’analyse moléculaire du gène POLE, selon les cas et la présence d’emboles vasculaires sur les pièces opératoires. La fiabilité des analyses IHC et moléculaire repose sur une prise en charge optimale du matériel histologique (biopsie, curetage ou pièce opératoire) et une parfaite maîtrise de l’étape préanalytique. Un assortiment d’anticorps IHC permet de préciser le type histologique, aide au diagnostic différentiel et fournit des informations pronostiques. La détermination d’une éventuelle instabilité microsatellitaire obéit à des recommandations précises. La connaissance du statut POLE est utile au clinicien quand il se pose la question d’une désescalade thérapeutique pour les stades I et II, a fortiori en cas de carcinome de haut grade, sans expression des récepteurs hormonaux et/ou dMMR/MSI (défaut de réparation des mésappariements/instabilité des microsatellites) et/ou au profil p53 aberrant. La consultation d’oncogénétique est recommandée face à un profil dMMR/MSI-h (high, soit hypermuté) – sauf en cas de méthylation du promoteur MLH1 – et/ou en cas d’histoire familiale évocatrice d’un syndrome de Lynch.

Le carcinome de l’endomètre (CE) est le 2e cancer gynécologique le plus fréquent dans le monde et le 1er en Europe, aux États-Unis, au Canada et en Russie [1]. La dernière classification de l’OMS [2] définit différents types histologiques sur la base de caractéristiques histologiques, moléculaires et pronostiques spécifiques. En routine clinique, il est aujourd’hui recommandé d’intégrer la classification moléculaire basée sur la classification TGCA [3]…

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Liens d'intérêt

F. Penault Llorca déclare avoir des liens d’intérêts avec AstraZeneca, MSD, GSK, Illumina.

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