La France a été pionnière dans la recherche à grande échelle, sur le plan national, des anomalies moléculaires. C’est grâce à l’initiative de l’INCa que 28 plateformes ont été mises en place, avec une amélioration technologique progressive jusqu’à l’implémentation globale du NGS. Depuis la recherche systématique des mutations EGFR en 2009, surtout chez les non/ peu fumeurs, c’est près de 10 cibles qu’il faut aujourd’hui chercher chez les patients atteints d’un cancer non épidermoïde métastatique. Et la mutation EGFR doit maintenant être recherchée sur les tumeurs réséquées. La recherche reste très dynamique, entraînant des changements de pratique d’une année à l’autre. Il est donc essentiel de refaire le point sur ces anomalies parfois rarissimes, mais dont l’identifi cation transformera la survie du patient.
Nous restons très actifs, en particulier avec le Plan France Médecine Génomique 2025, qui permet à présent une recherche moléculaire extensive que peu de pays ont mise en œuvre. Néanmoins, les modifications de la prise en charge financière des tests de génétique somatique et le durcissement de l’accès au traitement risquent de nous faire perdre cette place de leader. “Screener et traiter” doit rester notre priorité, et tout doit être fait pour y parvenir pour chaque patient. Et il faut saluer nos patients qui, réunis en associations ou au sein des réseaux sociaux, contribuent significativement à diffuser les informations, éduquer et alerter.