Il est bon de lire au quotidien la presse scientifique en uro-oncologie si on ne veut pas se laisser dépasser par toutes les évolutions et révolutions en biologie moléculaire, par la nouvelle classification tumorale et les nouveaux standards de traitement dans ces pathologies.
Dans le cancer du rein, nous assistons à un changement des standards thérapeutiques en phase métastatique, avec l'arrivée du cabozantinib et du nivolumab, mais également du côté des traitements adjuvants avec le sunitinib !
Dans le cancer de la vessie, après 30 années de marasme, l'arrivée de l'immunothérapie va complètement modifier notre stratégie thérapeutique de la deuxième ligne post-cisplatine en phase métastatique vers des traitements adjuvants, voire en cas de maladie localisée. Parallèlement, l'avancée sur les nouvelles classifications moléculaires va nous amener à des essais de stratégies thérapeutiques et replacer à bon escient la chimiothérapie néo-adjuvante.
Dans le cancer de la prostate, l'arrivée de la génomique et de la détermination des mutations germinales/somatiques des gènes de la réparation de l'ADN (BRCA1, BRCA2, ATM, etc.) va permettre l'utilisation d'inhibiteurs de PARP, dont les taux de réponse sont excellents. Plutôt que l'utilisation séquentielle des molécules d'hormonothérapie et de chimiothérapie au stade de la résistance à la castration, de nombreux essais explorent les combinaisons à un stade beaucoup plus précoce afin de contrecarrer l'émergence de clones résistants.
Dans le cancer du testicule et du pénis, l'immunothérapie n'est pas en reste et semble présenter un intérêt. Des développements dans ce sens sont en cours. Par ailleurs, les données matures du GETUG 13 confirment le bénéfice significatif majeur en survie sans progression et une différence en survie globale.
Bref, il est temps de vous abonner définitivement à Correspondances en Onco-Urologie, cela vous permettra en un clin d'œil de rester dans le coup au cours de vos réunions de concertation pluridisciplinaire ou tables rondes grâce à l'excellente synthèse rédigée par le Dr Philippe Beuzeboc.
Très bonne lecture !