Éditorial

Imagerie et diagnostic dans le cancer de la prostate


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Ces dernières années ont vu apparaître des modifications majeures dans le diagnostic et la prise en charge du cancer de la prostate. Une grande partie de ce changement est liée à l'évolution des techniques d'imagerie.

L'IRM, qui était l'examen de référence du bilan local il y a quelques années, est devenue incontournable au moment du diagnostic. La capacité à détecter certaines lésions intraprostatiques modifie notre ­stratégie biopsique. La référence devient la réalisation de ­biopsies ciblées, associées aux biopsies systématiques, ­lorsqu'une cible est disponible. L'IRM permet de mieux sélectionner les patients candidats à la surveillance, ou aux traitements physiques ou chirurgicaux.

Dans ce numéro, Raphaëlle ­Renard-Penna rappelle le rôle de l'IRM lors de la prise en charge du cancer localisé de la prostate. Le pendant de ce chapitre est la modification de la réalisation des biopsies. Ce point est développé par François Cornud dans un article qui permet d'entrevoir la prochaine étape : des biopsies optimisées, en moins grand nombre, pour un meilleur diagnostic associé à une morbidité diminuée.

La deuxième grande évolution apportée par l'imagerie est l'amélioration de l'évaluation de l'extension métastatique. En 2018, la stadification des patients en oligométastatique, métastatique à haut volume, cancer de la prostate résistant à la castration M0 repose sur ­l'utilisation de la scintigraphie osseuse couplée au scanner et au scanner
thoraco-abdomino-pelvien. Cette stadification a un impact sur nos stratégies thérapeutiques, en permettant d'associer à la suppression androgénique des hormonothérapies de nouvelle génération, des taxanes, ou même de la radiothérapie. Il y a fort à parier que nos schémas de pratique vont être modifiés par l'utilisation de l'IRM corps entier et de l'imagerie métabolique. Julia Arfi-Rouche nous montre que le caractère non irradiant et la résolution de l'IRM en font une alternative intéressante à l'imagerie méta­bolique. L'IRM sera-t-elle dans l'avenir l'examen de référence permettant de réaliser dans le même temps le bilan local, locorégional, et général ? L'IRM peut également devenir, au-delà du diagnostic, un outil d'évaluation de l'efficacité des traitements.

Jean-Noël Talbot fait le point sur l'évolution de l'imagerie métabolique. Cette technique permet de déceler au moment du diagnostic l'extension locale, régionale, et métastatique du cancer de la prostate. En cas de ­récidive biologique, après traitement local, la tomographie par émission de positons (TEP) est devenue l'examen de référence. Après traitement, l'imagerie métabolique permet d'évaluer précocement la réponse ou la résistance à la thérapeutique.
Quel traceur pour quelle TEP, dans quelle indication ? La réponse est dans ce numéro !



Liens d'intérêt

F. Rozet déclare avoir des liens d’intérêts avec Amgen, Astellas, Bouchara-Recordati, Ferring, Ipsen, Janssen, Sanofi et Takeda.

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