L'édition 2019 du congrès de l'ESMO a une fois encore donné lieu à de grandes avancées dans le cancer de la prostate avec les résultats d'essais majeurs comme RADICALS-RT, CARD et PROFOUND, et les mises à jour de STAMPEDE, SPARTAN, TITAN, ENZAMET qui vont modifier ou conforter les pratiques. L'utilisation précoce des hormonothérapies de nouvelle génération est en train de modifier nos décisions thérapeutiques. Mais loin de se complexifier, une vision plus simplifiée des séquences thérapeutiques se dessine et ouvre de nouveaux horizons grâce au développement des inhibiteurs de PARP et des immunothérapies.
La prise en charge du cancer du rein connaît, elle aussi, comme jamais, de profonds bouleversements avec 3 études qui ont montré, par rapport au standard que représentait le sunitinib, un bénéfice apporté par des combinaisons d'immunothérapies ou d'immunothérapie avec un antiangiogénique.
Cette modification en 1re ligne va nous faire revoir toutes les lignes ultérieures. Difficile aujourd'hui d'établir des recommandations claires. Il va nous falloir chercher de nouvelles cibles et surtout des facteurs prédictifs de réponse en fonction de la biologie des tumeurs. Des signatures génomiques pourraient nous y aider dans l'avenir.
Les cancers urothéliaux connaissent aussi des révolutions thérapeutiques. Après les inhibiteurs de checkpoints immuns (ICI), le développement de nouveaux “anticorps drogue-conjugués” (ADC) et le ciblage de FGFR3 en cas d'altérations génomiques spécifiques apportent de nouvelles solutions thérapeutiques efficaces.
Découvrez toutes ces avancées dans notre dossier.
Bonne lecture.