Dans ce nouveau numéro de Correspondances en Onco-Urologie sont développées les avancées thérapeutiques pour l'ensemble des pathologies onco-urologiques et l'importance de la prise en charge personnalisée des patients âgés.
Les avancées sont spectaculaires dans le cancer de la prostate avec l'avènement d'une imagerie plus sophistiquée au stade localisé de haut risque (TEP-PSMA) et en phase avancée de la maladie avec des traitements ciblés comprenant le lutétium-PSMA. De nouvelles hormonothérapies se positionnent dans le cancer de la prostate hormonosensible métastique avec l'intérêt des triplets d'hormonothérapie-chimiothérapie, dont l'abiratérone et le darolutamide. Enfin, notons l'arrivée des inhibiteurs de PARP dans le cancer de la prostate résistant à la castration.
Dans le cancer du rein, on constate quelques échecs avec les thérapies adjuvantes d'immunothérapie, à l'exception des résultats du pembrolizumab dans l'étude KEYNOTE-564. L'année 2022 a vu la mise à jour des données des 4 études de combinaisons en phase métastatique, ainsi que l'arrivée de nouvelles molécules ciblant la voie HIF avec le belzutifan, et l'intérêt éventuel d'un triplet en 1re ligne du cancer du rein métastatique a été mis en évidence.
Dans le cancer de la vessie, le rôle majeur du dd-MVAC en néoadjuvant en termes de réponse histologique et de survie sans maladie, l'activité des immunothérapies chez les patients unfit en néoadjuvant et le rôle du nivolumab en entretien après chimiothérapie en phase métastatique, ont été démontrés.
Enfin, chez les patients âgés, le rôle majeur du calcul du score de toxicité (CARG, CRASH) spécifique de tumeurs (par exemple, côlon ou sein) permet d'anticiper les soins oncologiques de support.
Ce recueil présente de façon synthétique les progrès accomplis en onco-urologie en 2022 pour tous les cliniciens.
Très bonne lecture !■