Le Congrès américain en oncologie clinique 2023 n’a pas été un grand cru pour les onco-urologues. Pas de nouveautés pour le cancer du rein avec cependant la mise à jour des données des études de phase III au stade métastatique CLEAR et KEYNOTE-426 qui confirme l’activité des combinaisons par rapport au sunitinib seul. Pour les patients de bon pronostic, il ne semble pas y avoir de bénéfice en termes de survie globale entre la bithérapie et le sunitinib. Faut-il une désescalade thérapeutique pour ces patients ? L’étude de phase III CONTACT-03, qui a comparé cabozantinib ± atézolizumab à cabozantinib en monothérapie après immunothérapie + antiangiogénique, ne retrouve pas d’avantage à enchaîner 2 séquences d’immunothérapie. Dans les cancers du rein non à cellules claires, il semblerait que les associations fassent mieux qu’une monothérapie par antiangiogénique.
Dans le cancer de la prostate, l’étude de phase III PEACE-1 montre un avantage à traiter les patients avec un antagoniste ou un agoniste de la LH-RH (± docétaxel) + une hormonothérapie de nouvelle génération par abiratérone + radiothérapie sur la prostate en cas de faible volume tumoral et de maladie métastatique de novo hormonosensible.
Chez les patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration avec un statut HRR muté, l’étude TALAPRO-2 confirme l’intérêt des anti-PARP + hormonothérapie de nouvelle génération. Dans les cancers urothéliaux métastatiques, l’étude THOR montre une prolongation de la survie globale avec l’erdafitinib, inhibiteur de tyrosine kinase ciblant FGFR, comparé à une chimiothérapie.
Il est nécessaire de proposer un testing moléculaire (FGFR) et de BRCA1/2 dès la phase métastatique afin de mettre en place des traitements ciblés pour les patients ayant une tumeur urothéliale et un cancer de la prostate métastatique hormonosensible, respectivement.
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