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Éditorial

ESMO 2024 : de nouveaux espoirs de traitement dans les cancers urologiques


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Concernant les cancers urologiques, les résultats de l’étude NIAGARA ont été l’événement principal de cet ESMO 2024. Ils montrent que l’ajout de durvalumab en périopératoire dans les cancers de la vessie localisés envahissant le muscle apporte un bénéfice en survie globale, quelle que soit l’expression de PD-L1. Parmi les autres messages importants sur les carcinomes urothéliaux :

  • l’intérêt de l’étude de l’ADN tumoral circulant qui permet de discriminer nettement les patients à risque de récidive après cystectomie, et donc d’envisager des stratégies thérapeutiques adjuvantes personnalisées ;
  • et les premières données de l’étude SunRISe-4 qui montrent pour la première fois l’intérêt d’un dispositif intravésical délivrant de la gemcitabine associée à une immunothérapie, ouvrant de nouvelles perspectives de traitement conservateur.

À la suite des résultats de l’essai de phase III ARANOTE, le darolutamide combiné à la suppression andro­génique s’inscrit comme une nouvelle option thérapeutique dans les cancers de la prostate métastatiques hormonosensibles en montrant un bénéfice en survie globale comparable à celui de l’acétate d’abiratérone, de l’enzalutamide et de l’apalutamide. La metformine pourrait apporter un bénéfice clinique en cas de haut volume métastatique.

Dans les cancers du rein, les résultats de l’étude TiNivo-2 confirment l’absence de bénéfice à poursuivre un anti-PD-1 après progression sous cette même classe dans le carcinome rénal à cellules claires. L’actualisation de l’étude de phase III LITESPARK-005 corrobore la supériorité du belzutifan, un anti-HIF-2α, en termes de réponse, mais pas en termes de survie comparativement à l’évérolimus après l’échec de 1 à  3 lignes de traitement préalables, incluant au moins un inhibiteur de PD-(L)1 et un inhibiteur de tyrosine kinase anti-VEGFR.

Dans les tumeurs germinales métastatiques réfractaires et pour lesquelles aucun traitement à visée curative n’est disponible actuellement, 2 molécules innovantes ciblant toutes deux la claudine-6 ont montré une activité encourageante. Par ailleurs, plusieurs stratégies ont été présentées pour améliorer le suivi personnalisé à long terme et la réduction du recours aux imageries irradiantes chez les patients ayant un bon pronostic.

Bonne lecture.


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P. Beuzeboc déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet éditorial.

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