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Éditorial

Covid-19 après 2 ans


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Qui aurait imaginé en décembre 2019 que nous serions dans la situation présente 2 ans après le début de la pandémie ?

La perspective de l'émergence de nouveaux variants rendue plus probable par une forte circulation du virus dans les populations non vaccinées par opposition idéologique ou par l'absence d'accès aux vaccins et, dans une moindre mesure, dans les populations vaccinées, moins exposées aux complications sévères, n'est guère réjouissante en cette fin d'année, surtout quand on voit les proportions des contaminations au Royaume-Uni.

Sur le site du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (European Centre for Disease Prevention and Control), il est mentionné que, au moment où nous bouclons ce numéro, environ 262 millions de personnes auraient été infectées par le virus du SARS-CoV-2, avec près de 5,2 millions de décès, tandis que, partout dans le monde, le nombre de cas augmente.

Si beaucoup de questions restent encore sans réponse et si l'horizon demeure bouché, il n'est pas question de céder à la dépression, car la communauté des Hommes a démontré sa capacité à réagir depuis le début de l'épidémie, même si, bien évidemment, les ­réactions ont varié d'un pays à l'autre, d'un continent à l'autre.

La réinvention du travail sous toutes ses formes est sans doute le terme qui caractérise le plus cette période : déploiement du télétravail de façon élargie pour de nombreux emplois, utilisation de nouvelles formes d'apprentissage pour les enfants et les ­étudiants, développement de la téléexpertise dans certaines spécialités médicales, organisation de conférences et de congrès en mode virtuel, tout cela nous a permis de rester en contact, de communiquer, d'enrichir nos connaissances malgré les entraves qu'imposait la vie quotidienne.

Des pans entiers du monde d'hier ont vacillé sur leurs bases pendant cette crise sanitaire. Je pense en particulier au monde du spectacle et des divertissements en général, au domaine des arts qui, jugés non essentiels, ont payé le prix fort, et l'actualité n'évolue pas actuellement en leur faveur, malheureusement. Espérons que ces plaisirs existentiels reviendront tels qu'ils étaient avant parce qu'ils nous manquent ; espérons qu'au retour de la vie normale la place qu'ils occupaient ne soit pas plus réduite du fait du développement des plateformes numériques.

Dans le monde médical, l'entraide et la solidarité ont permis de faire face malgré des conditions de travail difficiles. Il a fallu traiter les patients infectés mais aussi dégager du temps pour la prise en charge des urgences, souvent au détriment des autres ­spécialités médicales et chirurgicales ; il a fallu réaménager les circuits patients en fonction des caprices de l'épidémie, déprogrammer des interventions d'un jour à l'autre, reprogrammer pendant les accalmies... Il a fallu nous réinventer sous la contrainte, en témoignent les nombreux webinars consacrés à la réorganisation des soins en ophtalmologie au printemps 2020.

Les dernières pages de ce numéro d'Images en Ophtalmologie, avec les comptes-rendus des congrès DMLA en pratique et EVER, tous deux en mode virtuel comme tant d'autres cette année encore, illustrent notre capacité à partager le savoir, à interagir aussi en mode virtuel même si, bien entendu, la réalité a plus d'attrait.

Je voudrais remercier l'ensemble des rédacteurs ayant participé à la création de ce numéro pour la qualité de leurs articles (focus, cas cliniques, comptes-rendus de congrès), mais aussi l'équipe en coulisse qui travaille à la qualité des articles. Je suis certain que nos lecteurs prendront autant de plaisir à lire ce numéro que j'en ai pris à le relire.

Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année et j'espère vous revoir physiquement à l'occasion d'un prochain congrès.II



Liens d'intérêt

N. Leveziel déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet éditorial.

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