... le point de vue de l'économiste :
En parcourant le beau dossier réuni par la Lettre de l'Hépato-gastroentérologue sur la “chirurgie de demain”, l'économiste est, comme tout un chacun, émerveillé par les progrès des techniques et des technologies qui, déjà, commencent à bouleverser cette discipline, à améliorer la sécurité, à réduire la pénibilité pour le patient et à ouvrir de nouvelles perspectives. Quels que soient les progrès très réels des thérapeutiques médicales, la chirurgie a de l'avenir… Mais le naturel revenant au galop, l'économiste sort vite sa calculette : combien cela va-t-il nous coûter ? Surprise : rien ! Et peut-être même l'inverse : ça peut rapporter ! Du moins c'est ce qu'il entend dans les discours officiels. Parce que la chirurgie mini-invasive réduit la durée d'hospitalisation et diminue les risques péri-opératoires. Parce que la chirurgie ambulatoire, comme son nom l'indique, est appelée à transformer l'hôpital en super plateau technique dépourvu de capacités hôtelières. Parce que le robot est censé abaisser l'aléa opératoire en améliorant la précision du geste.
Mais, incorrigible, l'économiste se rappelle la devise de sa profession : “There ain't no such thing as a free lunch.” “Il n'y a pas de repas gratuit” et pour obtenir quelque chose de désirable, il faut généralement sacrifier une autre chose, également désirable… Quelles seraient les contreparties économiques au progrès des technologies chirurgicales ? J'en vois trois. [...]
... le point de vue du chirurgien :
Le titre est accrocheur, et reflète le monde de la chirurgie. En effet, comme dans beaucoup de domaines, l'époque et la société poussent les chirurgiens à “rester à la page”, voire à être en avance sur leur temps.
Il est bon de se rappeler qu'il y a quelques années, l'essor de la chirurgie laparoscopique avait été largement sous-estimé par certains. Les chirurgiens, voulant éviter de commettre la même erreur, s'impliquent activement dans les nouveaux développements et dans les applications possibles, en étroite collaboration avec l'industrie.
Qui dit chirurgie de demain ne signifie pas uniquement progrès techniques, mais aussi amélioration de la prise en charge péri-opératoire. [...]