La chimiothérapie intra-artérielle hépatique (CIAH) prend une place de plus en plus importante dans les stratégies thérapeutiques des patients ayant des métastases hépatiques non résécables limitées ou prédominantes au foie. L'utilisation de l'oxaliplatine et sa combinaison avec des polychimiothérapies systémiques ont permis de doubler les taux de réponse et d'augmenter les taux de résection secondaire et la survie des patients, et semblent également présenter un intérêt dans le traitement adjuvant des patients à haut risque de récidive hépatique. Parallèlement, le développement des techniques radiologiques de pose et de corrections secondaires a permis de diminuer les complications de la CIAH. Bien que très hétérogènes, ces données incitent à mener des essais prospectifs pour valider les meilleures stratégies.
Les cancers colorectaux (CCR) se compliquent de métastases hépatiques (MH) limitées ou prédominantes au foie chez 30 à 60 % des patients, et sont rarement résécables d'emblée. Il y a donc une justification à intensifier les traitements locaux. La vascularisation des MH étant principalement artérielle, l'administration de chimiothérapie par voie intra-artérielle hépatique (CIAH) permet d'exposer préférentiellement les MH tout en épargnant le foie sain vascularisé à 60 % par la veine porte. De plus, la pharmacologie des antinéoplasiques à forte clairance…