Dossier

Surveillance après guérison de l'agent causal : les questions non résolues

Mis en ligne le

31 oct. 2017

Auteurs

Philippe Sultanik
Marika Rudler
Christophe Bureau

Peut-on arrêter la prise de bêtabloquants ? L'amélioration du gradient porto-cave, la possible réversion de la cirrhose et leurs effets indésirables potentiels plaident en faveur de l'arrêt du traitement.
Peut-on élargir l'utilisation des critères non invasifs de Baveno VI :
• chez des patients guéris sans ces critères avant guérison ?
• chez des patients décompensés qui recouvrent une cirrhose compensée après guérison ?
Le fait que la non-réponse virologique ainsi que la taille des varices avant traitement soient fortement associées à la progression des varices après traitement est un élément en faveur de la poursuite de la prise de bêtabloquants.
Enfin, le contrôle strict des agents causaux de la maladie métabolique, notamment par l'activité physique, permet-il d'améliorer l'hépatopathie ?

Le contrôle de l'agent causal améliore la survie des patients avec ou sans cirrhose, en diminuant le risque de survenue de complications hépatiques ou extrahépatiques, mais en laissant encore certaines questions sans réponse. Le sujet de ce chapitre en est déjà une : de quels agents causaux peut-on guérir ? Les principaux sont : le virus de l'hépatite C (VHC), en l'absence de réservoir résiduel après éradication, et la consommation d'alcool si l'abstinence est maintenue. Dans l'hépatite B chronique, le virus n'est pas complètement éradiqué puisque de l'ADN superenroulé persiste dans…