Dossier

Récidive postopératoire : au‑delà des anti-TNF

La prise en charge de la maladie de Crohn (MC) opérée est une entité spécifique, tout à fait distincte de celle de la maladie active. Elle consiste à instaurer d’emblée un traitement prophylactique de la récidive chez les malades les plus à risque, puis à évaluer le niveau de récidive postopératoire (RPO) endoscopique dans un délai, habituellement, de 6 mois, pour adapter le traitement. La mise en place d’un traitement prophylactique, instauré au cours du 1er mois après l’intervention, doit être discutée et anticipée sitôt la décision chirurgicale prise. Les anti-TNF ont longtemps constitué le traitement de 1re intention dans cette indication. Les résultats très positifs d’un essai randomisé récent ayant comparé le védolizumab à un placebo devraient conduire au choix de cette molécule au profil de tolérance favorable dans la prévention de la RPO. Les données concernant les autres traitements les plus récents de la MC luminale sont faibles, voire inexistantes dans le contexte de la RPO.


La localisation iléale terminale ou iléocæcale de la maladie de Crohn (MC) est de loin la plus fréquente. Ainsi, lorsque la maladie est limitée, la chirurgie de résection segmentaire peut être envisagée au même titre que le traitement médical, autant pour les formes compliquées de sténose ou de perforation que pour les atteintes purement inflammatoires, comme le rappellent les dernières recommandations européennes [1]. Si le recours à la chirurgie s’est réduit au cours des 20 dernières…

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Liens d'intérêt

D. Laharie déclare avoir des liens d’intérêts avec AbbVie, Amgen, Biogen, BMS, Celltrion, Ferring, Galapagos, Gilead, Janssen, Lilly, MSD, Pfizer, Prometheus, Takeda.