Dossier

Reflux gastro-œsophagien : que faire en cas de résistance aux IPP ?

Mis en ligne le

31 oct. 2024

Auteurs

S. Scialom-Han
M. Barret

Les symptômes de reflux gastro-œsophagien (RGO) résistant aux IPP doivent être explorés par une endoscopie haute de qualité, sans traitement, suivie, si elle est normale, d’une pH-métrie.
En cas de RGO documenté invalidant, on peut encourager l’observance du traitement par IPP, en rassurant les patients sur la rareté des effets indésirables.
En cas de RGO documenté réfractaire aux IPP, on peut optimiser le traitement en adjoignant : des anti-H2, des alginates, éventuellement du baclofène.
La chirurgie antireflux est à réserver aux patients ayant un RGO réfractaire prouvé, les meilleurs résultats étant à anticiper chez les patients ayant des régurgitations.

On estime la prévalence du reflux gastro-œsophagien (RGO) à 13 % dans la population mondiale [1]. Dans certaines études américaines cependant, plus de la moitié des patients prenant des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) de façon quotidienne ont toujours des symptômes [2]. Cet article passe en revue les différentes étapes du diagnostic de RGO dit réfractaire, ainsi que les options thérapeutiques disponibles. Définition du RGO réfractaire Le diagnostic de RGO est clinique et repose sur la présence de pyrosis et de régurgitations. Des symptômes dits atypiques peuvent également être notés,…