En pratique : antibiothérapie des pneumopathies communautaires de l’adulte

Le traitement antibiotique des pneumopathies communautaires bactériennes est indispensable. La nature du traitement de première intention repose sur un pari “probabiliste” : les antibiotiques choisis, en l’absence de documentation bactériologique dans la majorité des cas, seront efficaces. La Conférence de consensus organisée en octobre 1991 par la SPILF avait validé un choix simple, adapté à la plupart des situations cliniques, et dont la base était la prescription d’amoxicilline à la posologie de 3 g/j chez l’adulte, et (ou) d’un macrolide. Depuis cette date, une dizaine de recommandations ont été élaborées, et publiées essentiellement à l’initiative de sociétés savantes, dans différents pays. Sept années plus tard, le consensus de Lille reste-t-il d’actualité ? Nous pensons que oui. Cet article tente de justifier cette proposition, même si des aménagements sont à prévoir, à la lumière des recommandations issues d’autres pays, et de l’évolution des molécules antibiotiques disponibles.