L'émergence et la diffusion communautaire des entérobactéries productrices de ß-lactamases à spectre élargi (ESBL-E) au cours du XXIe siècle a conduit à un changement de paradigme dans la gestion de nos antibiothérapies probabilistes. Il est bien documenté qu'un patient colonisé par des ESBL-E a un risque accru d'infection à ESBL-E (environ 50 fois) par rapport à un patient non colonisé [1]. Néanmoins, cette complication est loin d'être systématique, car, en réanimation, une infection à ESBL-E ne survient que chez 10 à 25 % des patients colonisés par des ESBL-E au niveau digestif [1]. Il est donc indispensable de disposer de données longitudinales permettant d'estimer le risque d'infection associée à une colonisation par des ESBL-E.
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D. Lebeaux déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec l’article.
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