Les manifestations neurologiques associées aux maladies infectieuses sont connues de longue date. Certains tableaux classiques décrits dans les ouvrages de référence étaient considérés comme historiques : paralysie générale ou tabès liés à des neurosyphilis tardives, encéphalomyélites rabiques, méningites tuberculeuses foudroyantes… Néanmoins, le défaut de couverture vaccinale (tuberculose) ou le relâchement de la protection contre les infections sexuellement transmissibles ont conduit à une forte résurgence de ces vieilles maladies infectieuses que l'on croyait quasiment éteintes.
Parallèlement, le VIH, qui a tant fait parler de lui dans les années 1980 puis beaucoup moins avec la découverte des thérapies antirétrovirales ciblées, continue à sévir et donne des tableaux cliniques neurologiques plus frustes, marqués par des troubles cognitifs ou des complications cérébrovasculaires.
Enfin, certaines parasitoses sont toujours actives mais demeurent finalement peu connues, étant principalement considérées comme des pathologies d'importation. Ce ne sont pourtant pas ces “vieux germes” qui font le cœur de l'actualité mais de “nouveaux virus” aux noms poétiques ou barbares : Zika, chikungunya, etc. Il nous paraissait donc important de faire un point sur l'ensemble des complications neurologiques liées aux virus, bactéries et parasites, anciens et nouveaux.
Un grand merci à tous les auteurs qui ont répondu présent et nous ont proposé ces articles passionnants, et à Valérie Pourcher, qui m'a apporté le point de vue ô combien précieux (et amical) de l'infectiologue.