Malgré les progrès majeurs apportés par les combinaisons antirétrovirales actuellement disponibles, avec une espérance de vie des patients proche de celle de la population générale, la prise en charge tardive de l'infection par le VIH est souvent marquée par des débuts difficiles, émaillés de multiples complications, parmi lesquelles il faut savoir faire la part entre les infections opportunistes, le syndrome de restauration immunitaire et la iatrogénie. Nous rapportons une observation qui illustre particulièrement bien ces difficultés initiales.
Une femme de 35 ans est hospitalisée pour altération de l'état général fébrile au décours d'un séjour prolongé en Haïti. Son principal antécédent est une infection par le VIH, connue depuis 10 ans, sans suivi ni traitement. À l'admission, elle présente une fièvre hectique, sans point d'appel.
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