Bien que l'endocardite infectieuse (EI) soit une pathologie rare (incidence : 2 à 10 cas pour 100 000 personnes-années), sa mortalité hospitalière importante, de l'ordre de 20 %, justifie les recherches sur l'épidémiologie microbienne, la prévention, le diagnostic et le traitement. La plupart de ces items sont abordés dans ce numéro spécial. Tout d'abord, sur le plan épidémiologique, il peut être surprenant de voir que le pronostic des EI reste associé à une mortalité élevée malgré les progrès microbiologiques, radiologiques et thérapeutiques. Une des raisons majeures est sans doute liée au profil des patients chez qui le diagnostic d'EI est posé. Il s'agit le plus souvent de patients âgés, atteints de comorbidités, avec un diagnostic d'EI sur valves prothétiques ou sur matériel implantable. Les dernières données publiées en 2019 du registre européen (ESC-EORP EURO-ENDO (European Infective Endocarditis) registry) [1] montrent, parmi 3 116 patients inclus avec un diagnostic d'EI, que 1 764 (57 %) ont une EI sur une valve native, 939 (30 %) sur prothèse, et 312 (10 %) sur matériel intracardiaque implantable.
J.L. Meynard déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.
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