Dossier

Précis de lutte antivectorielle en France hexagonale contre la dengue, le chikungunya et le Zika

Mis en ligne le

31 oct. 2024

Auteurs

G. Lacour
L. Epelboin
A. Mignotte
F. Vernichon
C. Tizon

La hausse des cas importés et des cas autochtones de dengue en France hexagonale doit être anticipée annuellement pour dimensionner correctement le dispositif de lutte antivectorielle (LAV).
L’absence de piqûre infectante détectée après les interventions de LAV sur les zones de transmission locale avérées souligne l’efficacité du dispositif en France hexagonale, qui peut être optimisé, de la surveillance épidémiologique à l’intervention de démoustication.
La LAV curative ne peut pas fonctionner actuellement sans recours à la nébulisation spatiale d’insecticide (à effet rapide). Le défi est de généraliser la lutte préventive avec des moyens non chimiques (lutte communautaire, insectes stériles, pièges, etc.).

L’implantation en Europe continentale du moustique tigre (Aedes albopictus, Skuse 1894), vecteur des virus de la dengue, du chikungunya et du Zika, a pour conséquence la transmission locale depuis 2007 de ces maladies aux symptômes invalidants : l’Italie a connu 2 épidémies de chikungunya en 2007 et 2017 [1], et un nombre record de 130 cas autochtones de dengue a été enregistré en 2023 en Europe continentale (82 cas en Italie, 45 en France hexagonale et 3 en Espagne) [2]. La France hexagonale…