Éditorial

A propos du MICA

Inciter nos concitoyens à quitter le monde du travail et les payer en faisant cotiser la société, et en particulier ceux qui continuent à travailler, est, semble-t-il, une spécificité bien française et l’on a vu, dans les années 80, des vagues d’ouvriers et de cadres de la métallurgie, du textile, et de bien d’autres champs d’activité, intégrer, contraints et forcés par les dures réalités économiques, la préretraite ; cela permettait en outre, point non négligeable, de minimiser dans les statistiques le taux croissant de chômage.


Mais pour les médecins ? Pourquoi une telle mesure ? M’intéressant jusqu’alors assez peu à ce problème, je l’ai découvert l’an dernier lorsque, vers la fin de l’année 1997, une vague de praticiens de ville a disparu de notre région et a pris le “Mica”, un peu comme en 1943 on prenait le maquis. Je m’enquis de ce sigle nouveau pour moi et l’on m’apprit que MICA signifiait : “Mécanisme d’Incitation à la Cessation d’Activité”, que le but de cette mesure était de diminuer le nombre de praticiens installés en ville et qu’ainsi la consommation de médicaments ou d’examens complémentaires allait baisser…

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