Depuis une dizaine d'années, l'évolution de la presse médicale, source principale de formation des professionnels de santé, suit la trajectoire d'un accès simple et rapide à l'information scientifique. Les réseaux sociaux accélèrent ainsi l'accès à la formation continue en relayant les annonces des publications scientifiques. Ainsi, de plus en plus de revues à comité de lecture, parfois indexées par un facteur d'impact, donnent un accès libre (“open access”) partiel ou total à leurs articles, ce qui permet un meilleur partage des données scientifiques, d'une part, et d'accroître la visibilité de ces revues, d'autre part. En contrepartie, celles-ci demandent généralement le financement en amont de leur publication, le plus souvent par les auteurs, avec pour conséquence une baisse du niveau d'expertise des contenus. Ces pratiques de plus en plus répandues nécessitent donc une vigilance et un sens critique accrus des professionnels, auteurs ou lecteurs, sur l'intégrité et la qualité de la publication scientifique. En effet, les auteurs reçoivent désormais une dizaine de mails par jour de revues “prédatrices”, sans réel comité de lecture, leur proposant de publier à leurs frais des travaux dont la méthodologie et les résultats sont parfois très controversés. Plusieurs publications sur le Covid-19 en sont une parfaite illustration.
Les revues Edimark garantissent une formation continue de qualité, fiable et pertinente en proposant des dossiers thématiques, des mises au point, des fiches techniques, des rapports de congrès, etc., rédigés par des experts scientifiques sélectionnés et relus par un comité de rédaction vigilant. La Lettre d'ORL ne fait pas exception à la règle, et son succès nous a conduits à accepter en 2020 la co-rédaction en chef de cette revue que tous les ORL connaissent. Le défi était de taille, puisqu'il impliquait de prendre le relais de Martine François, rédactrice en chef investie et rigoureuse qui a fait vivre La Lettre d'ORL pendant de nombreuses années. Le professionnalisme et le dynamisme de l'équipe d'Edimark, et en particulier de sa directrice Claudie Damour-Terrasson, ont fini de nous convaincre.
Afin de proposer une plus grande diversité d'expertises et d'élaborer plus de numéros thématiques, nous avons élargi le comité de rédaction en accueillant Natacha Teissier et Stéphane Hans, et nous attendons prochainement l'arrivée de Marc Blumen. À notre grand regret, Didier Bouccara a souhaité laisser sa place après de nombreuses années de bons et loyaux services. Nous le remercions très chaleureusement pour son apport précieux, son engagement et ses conseils avisés.
Nous prenons beaucoup de plaisir à participer aux comités de rédaction dans une ambiance studieuse et amicale, presque familiale, et à faire vivre La Lettre d'ORL. Nous espérons, chers lecteurs, que vous continuerez vous aussi à prendre du plaisir à découvrir chaque trimestre les numéros que nous avons élaborés. Ce numéro sur la douleur en ORL reflète l'esprit de transversalité de la revue, avec des mises au point sur des situations que vous rencontrez au quotidien, rédigées par des experts de différentes spécialités : ORL, neurologues et dentistes.
Au nom du comité de rédaction de La Lettre d'ORL, nous vous souhaitons une très belle année 2023, riche en lectures, découvertes, rencontres et échanges pour continuer à exercer avec plaisir notre belle spécialité si variée.