Éditorial

Apnée du sommeil : où en est-on ?


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Cher(e)s collègues,

Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est plus que jamais d’actualité, touchant jusqu’à 6 millions de Français ! Néanmoins, il est estimé que moins de 50 % des patients sont diagnostiqués. Une étude avait même retrouvé que seuls 15 % des individus présentant une somnolence diurne excessive et des ronflements avaient bénéficié d’un enregistrement du sommeil.

L’examen le plus couramment réalisé est la polygraphie ventilatoire en ambulatoire. Toutefois, les indications précises de réalisation d’une polygraphie plutôt qu’une polysomnographie doivent être connues afin d’éviter de faux négatifs. L’interprétation de la polygraphie est cruciale pour poser le bon diagnostic et évaluer la sévérité de la maladie. Il est important d’intégrer des mesures allant au-delà du simple index d’apnées/hypopnées, index qui a montré ses limites dans de nombreuses études. Enfin, la lecture du tracé de polygraphie recèle de nombreux pièges qu’il est important de garder en tête. Un article complet revient sur l’ensemble de ces données à connaître !

Une fois le SAHOS confirmé, la question de quel patient traiter et selon quelle modalité se pose tous les jours en pratique clinique. Une approche clinique visant à affiner le phénotype et l’endotype du SAHOS permet de tendre vers une médecine personnalisée afin de proposer le meilleur traitement pour chaque patient, et sortir du “un traitement unique pour tous” ! L’article des Drs Vecchierini et Launois-Rollinat nous éclaire sur ce sujet.

Le traitement le plus répandu est à l’heure actuelle la pression positive continue (PPC). En France, environ 1,5 million de personnes bénéficient d’une PPC. Mais sa prescription est complexe, avec de nombreux réglages possibles, qui constituent la clef de son succès ! Le Dr Taverne fait un point complet pour appréhender au mieux la prescription de la PPC, qui n’est pas aussi simple qu’elle en a l’air…

Pour les patients intolérants à la PPC, de nombreuses alternatives thérapeutiques existent (telles que l’orthèse d’avancée mandibulaire, la chirurgie – des tissus mous, des bases osseuses, la stimulation électrique –, et l’endoscopie sous sommeil induit comme aide à la décision thérapeutique). Ces solutions doivent être connues alors qu’il est estimé que moins de la moitié des patients atteints de SAHOS sont traités efficacement. Un article sur la chirurgie aborde ces notions, et des fiches techniques très pratiques font le point sur l’endoscopie sous sommeil induit et sur l’orthèse d’avancée mandibulaire.

À travers ce dossier thématique, tous ces champs importants sont abordés afin de faire un tour d’horizon sur cette pathologie rencontrée quotidiennement en pratique clinique et dans notre entourage.

Bonne lecture !


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Q. Lisan déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet éditorial.

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