Au fil des vagues de l'épidémie et des confinements/déconfinements, nous avons observé dans le monde entier une baisse du nombre de cancers diagnostiqués de 30 à 50 % selon les lieux de prise en charge.
Malheureusement, le cancer n'a pas reculé. Il s'agit d'un retard de prise en charge causé, soit par des non-consultations en cas de maladie symptomatique par peur de la Covid et par mauvaise interprétation des consignes de ne pas encombrer les consultations médicales et les urgences, en particulier pendant la première vague ; soit par non-présentation au dépistage de masse organisé. Une étude réalisée de janvier à juin 2020 dans 17 des 18 CLCC du réseau Unicancer, qui sera prochainement publiée, mesure l'impact de la première vague d'épidémie de Covid-19 sur la prise en charge des patients atteints de cancer. Les chiffres observés conduisent à une estimation de 1 000 à 6 000 décès supplémentaires par cancer, liés à la crise sanitaire.
Le dépistage et la prise en charge précoce des cancers sont donc fondamentaux pour avoir le plus de chances possible de guérir les patients. Notre dossier en coédition avec Correspondances en Onco-Théranostic vient donc à point pour vous apporter les dernières innovations et actualités sur “les dépistages” des cancers du poumon, du sein et du col utérin. Nous verrons des approches variées, de l'odorologie canine à l'intelligence artificielle. Enfin, Christine Bergeron nous presentera ce qui change dans le dépistage des cancers du col utérin avec le changement du test primaire (typage HPV) dans le dépistage organisé.
D'un virus à l'autre, nous bouclons la boucle…
Bonne lecture !